Ecole maternelle à la maison?

Oui. Peu de commentaires sur ton dernier post, framboisine
Celles qui connaissent des enfants unschoolés sourient déjà mais je comprends tes interrogations car elles sont fréquentes...

Mati, il faut le bac pour ouvrir une école ! Et encore, même pas sûr, je me demande s'il ne suffit pas d'un casier judiciaire vierge
Pour instruire tes enfants, en tout cas, il ne faut que de l'amour... et envoyer deux lettres à la rentrée pour prévenir la mairie et l'académie.

La magie de retrouver les copains loin des parents, ça vient petit à petit, et pas du jour au lendemain, dans l'arène, qu'ils le veuillent ou non, avec des enfants de la même classe d'âge, et souvent du même quartier... Je me rends compte que mes enfants grandissent, parce que leur part de vie "loin de moi" augmente à grande vitesse, c'est l'un de mes indices les plus fiables et les plus valorisants !

Bouquin sur le unschooling... Je me souviens avoir vu passer une liste mais je n'en ai jamais lu aucun (je n'ai même lu que très peu des livres que vous connaissez toutes par cœur ). Vais voir si je peux retrouver ça !

Ce sujet me fait cogiter pas mal depuis le début. Parce qu'en fait, je partais de l'idée école à la maison: difficile de faire apprendre. Et puis là, j'entre aperçois un autre angle: qui serait plus se laisser guider par l'enfant tout en l'accompagant dans ses choix. Et du coup ce que j'envisageai comme dur dur , ben je le vois comme quelque chose de normal, sans prise de tête, cheminer avec l'enfant, être à son écoute.

Pour en revenir plus précisément à la maternelle, les journées sont trop longues pour des bouts de choux: ils reviennent fatigués, énervés..... et sont encore si petits.
Et tout cela sans le père ou la mère ou ....dès le 3° anniversaire, hop là, tu dois rester seul maintenant, hop là tu es grand......

Alors qu'accompagner son enfant dans des activités lui permet de faire une transition douce vers autre chose que le milieu familial. En sécurité avec un des parents et quelques fois par semaine serait beaucoup plus simple pour l'enfant (et super plus compliqué pour les parents).

Contente de te lire ! Je suppose que tu es en plein dans les cartons...

kriss a écrit:

Mais je pense quand même, contrairement à Bagh, que l'on peut les aider, les guider, leur donner les outils et un peu de notre temps pour les contenter.

Pour le fri, je suis en pleine remise en question, pour diverses raisons que je veux bien développer en privé (puisqu'elles lui appartiennent, qu'elles sont liées à ses choix de vie)...

Mais c'est vrai que je pense ça pour la plupart des apprentissages des années maternelle

n'empêche qu'est qu'il est beau...quel regard

Rhôôôôô le trésooooooor !!!

Bagh, tu as raison je suis inculte sur le unschool mais justement ça m'intéresse. Je me fais un peu l'avocat du en défendant un peu l'école mais à choisir je préfère de loin des parents qui gardent leurs enfants à la maison avec amour que des parents qui fichent leurs enfants à l'école pour être tranquille avec bonne conscience. Donc je ne suis pas contre l'école à la maison, ce n'est pas ce que je voulais dire et je ne doute pas que l'expérience puisse être profitable sous certaines conditions. Je serais en fait pour une demi-mesure. Valentine n'allait à l'cole que 4 matinée par semaine à 3 ans. C'est moi qui m'étais occupée d'elle depuis sa naissance et franchement elle était heureuse d'y aller. La maitresse voulait qu'elle vienne aussi l'après-midi de temps en temps mais je n'y tenais pas, je pensais effectivement que ça faisait trop d'un coup.
C'est vrai qu'il est très beau Kriss ton petit bout d'homme !

Je n'ai aucun problème avec l'école il m'est arrivé de conseiller à des mamans qui me demandaient mon avis de scolariser leur enfant

Ce qui me gêne, ce sont les apprentissages dirigés pour les tout-petits... Et encore, quand je dis "gêne" : chez les miens ! Parce que les autres font ce qu'ils veulent, en conscience, pour leurs enfants...

et, au besoin, il mord aussi le contrôleur des impôts?

bagh a écrit:

Mati, il faut le bac pour ouvrir une école ! Et encore, même pas sûr, je me demande s'il ne suffit pas d'un casier judiciaire vierge
Pour instruire tes enfants, en tout cas, il ne faut que de l'amour... et envoyer deux lettres à la rentrée pour prévenir la mairie et l'académie.

Ca veut dire que moi sans le bac je peux "faire l'école " à ma fille à la maison C'est bien ça?

unschoole ça veut dire un enfant non sco que l'on accompagne selon ses choix et non selon un programme et une méthode pré-établie; j'ai bien compris ou pas?

oui !


et oui aussi un enfant homeschoolé (encore un terme bien français ) fait l'école à la maison, un enfant unschoolé ne fait pas d'école du tout. Ce n'est pas autorisé en France, l'instruction est obligatoire, mais comme les enfants apprennent des tas de choses, il est facile de "vendre" une instruction à l'inspecteur

bagh a écrit:

oui !


un enfant unschoolé ne fait pas d'école du tout. Ce n'est pas autorisé en France, l'instruction est obligatoire

En même temps, je me demande pourquoi on dit tous ça ( car moi aussi je le dis ) parce que le unschooling n'est pas interdit tant qu'il s'apparente aux apprentissages informels, c'est plutôt la tendance - un peu -extrême ( de toute façon, ne pas scolariser son enfant est déjà tellement extrême pour beaucoup... ) de refuser d'instruire son enfant qui entre en contradiction avec la loi, qu'est-ce que tu en penses, Bagh ?

Enfin, dans tout ça, moi, je sais pas quelle étiquette me coller sur le dos, je ne me retrouve ni dans l'école à la maison ni dans l'apprentissage informel total... Le seul truc dont je suis - presque - sûre, c'est qu'on n'est vraiment pas pressés de repasser la porte d'une école quelle qu'elle soit !
C'est tellement plus simple et plus épanouissant que lorsqu'ils étaient à l'école...

Je crois qu'on le dit parce que c'est ce qui est écrit dans les textes, et que c'est aussi ce que nous demandent les inspecteurs les mieux intentionnés : quel est l'enseignement qui est donné ?

Ce que j'en pense ? Que ce que je viens d'écrire est un non-sens ou plutôt qu'il convient de définir ce que nous voulons entendre par "enseignement" et par "instruction".

Mes enfants reçoivent une instruction, je peux l'affirmer sincèrement ; le fait que, pour ce qui est des apprentissages fondamentaux, elle ne vienne au départ que d'eux-mêmes n'est pas contradictoire avec l'énoncé : ils reçoivent, de ma part, une instruction dans d'autres domaines. Je suis donc en accord avec ce que me demande l'état - je leur donne une instruction !

Un "enseignement", en revanche, c'est autre chose...

le unschooling n'est pas interdit tant qu'il s'apparente aux apprentissages informels
Je ne crois pas que les apprentissages informels entrent dans le cadre de la loi sauf que nous savons si bien les vendre quand nous faisons la liste de tous les musées que nos enfants fréquentent as-si-dû-ment, et de toutes les rencontres qu'ils font au cours de leurs promenades buissonnières

Je ne vois pas comment le unschooling pourrait ne pas s'apparenter aux apprentissages informels, à moins de les enfermer dans le fameux caisson étanche
- même de les empêcher d'apprendre serait une intervention, et donc plus du unschooling


Pourquoi je n'aime pas trop ce type de discussion ? Parce que j'ai l'impression de devoir théoriser quelque chose qui est comme l'écume des vagues soulevée par le vent

Quant à l'étiquette, je ne m'en collais aucune jusqu'à ce que Betba me donne celle-là et je crois que ça va évoluer assez vite, en tout cas en ce qui concerne le fri

bagh a écrit:

Je ne vois pas comment le unschooling pourrait ne pas s'apparenter aux apprentissages informels, à moins de les enfermer dans le fameux caisson étanche
- même de les empêcher d'apprendre serait une intervention, et donc plus du unschooling

Lorsque j'écoute et lis certains témoignages, je constate que le unschooling peut aller au-delà des apprentissages informels et jusqu'au refus d'instruction, oui. Ce que la loi interdit c'est que les enfants n'aient pas accès à l'instruction mais dans la circulaire on précise bien de s'adapter au choix éducatif de la famille pour le contrôle. Mais bon, c'est vrai qu'on s'éloigne là du sujet de départ et qu'en plus je ne peux faire que de la théorie vu que ce n'est ainsi que nous pratiquons.

Bref, je repars à mes moutons rebelles

je trouve très étrange le concept de refus d'instruction même quand j'envoie bouler mes enfants qui me posent des questions ou me demandent à apprendre tel instrument ou telle langue, je n'ai pas l'impression d'avoir la moindre possibilité, quand bien même je le voudrais - ce qui n'est pas le cas, de leur refuser de s'instruire

tu crois qu'il y a des familles où les enfants n'ont pas le droit de prendre un livre ou d'entrer dans une cuisine ou un magasin ?

question, hein ! ça m'intrigue...

Oui, ça existe. Quelqu'un de ma "famille" (recomposée et élargie) a été éduqué par des parents au ras du sol, qui ne possédaient aucun livre. Ils ne cessaient de dire à leur fille qu'elle perdait son temps à ramener des livres de l'école... aujourd'hui, c'est toujours une grande lectrice. Mais ce n'est pas grâce à ses parents !

Elle s'appelle Matilda ?

J'oubliais que la réalité rejoignait parfois la fiction, j'espère qu'en ce domaine elle ne la dépasse pas trop

Eih... je connais pas Matilda.

c'est la petite fille du livre de Roald Dahl, non?

http://www.evene.fr/livres/livre/roald-dahl-matilda-10475.php

si

et, surtout, ses inénarrables parents !

Hey, le plus simple est de se rendre à une rencontre nonsco hein
Je reviens d'une semaine de rencontre puis une autre semaine de vie en commun chez des nonsco, et ya rien de tel pour se faire une idée =)

La prochaine rencontre est à Parthenay je crois, en Juillet, c'est pour le festival du jeu ou quelque chose de ce genre (voir sur le site des Enfants D'Abord). Yen a tout au long de l'année, des rencontres
Et pour la question de la "socialisation", comme disait quelqu'un que je connais, une semaine intensive de rencontre de LEDA, et ils sont bien contents de retrouver leur tranquilité chez eux :p

Pour les bouquins, ya celui de Léandre Bergeron "Comme des invitées de marque" et en plus engagé "Les Cahiers au Feu" de Catherine Baker.
Entre autres