débat sur l'exploitation animale et le lait

le sujet parle "d'exploitation" animale
c'est déjà un présupposé qui, lui, est très loin d'être avéré
en effet, la notion d'exploitation est purement humaine, l'humain a une conscience qui lui permet/l'incite à avoir ce type de réflexion sur ses actes, ce que les animaux ne font pas

les fourmis qui gèrent des "troupeaux" de pucerons ne le font pas en se disant qu'elles sont des chefs d'entreprise, elles n'ont pas besoin non plus de se justifier de l'esclavagisme dans lequel elles tiennent les pucerons, de même que ceux-ci n'ont pas conscience de vivre en esclavage, tout ceci n'est pour eux tous qu'un fonctionnement induit par leur instinct de survie.
jamais on ne verra un puceron préférer mourir qu'être esclave, au contraire de l'être humain, jamais on ne verra une fourmis prendre le parti des pucerons et défendre leur qualité de vie, au contraire des humains.

de même, la notion de cruauté appartient au même raisonnement spéciste, qui attribue au monde animal les shémas intellectuels de l'être humain.
A titre d'exemple, dans la savane des prédateurs (lionnes et lions) attaquent un troupeau de zèbres, c'est la panique, un zèbre finit par se faire prendre, se fait ouvrir le ventre (les lions adorent les abats et commencent par ça), sachant que les lions ne s'embarrassent pas à prendre le soin de l'achever.
Aucune cruauté la dedans, puisque ce n'est pas par plaisir sadique que les lions dévorent leur proie vivante, mais juste parce qu'il n'ont aucune conscience de la souffrance qu'ils engendrent.
De même, le troupeau de zèbre autour va reprendre son activité comme si de rien n'était, sans se soucier des souffrances ni de la perte de cet individu pourtant dévoré sous leurs yeux.
Aucune indifférence, aucune curiosité morbide non plus, rien de plus que la chaine alimentaire.

Après, nous, nous portons des jugements avec nos références, nos ressentis etc etc
les animaux ne les comprennent pas, et s'en foutent certainement royalement.

Il est très important que nous ayons du respect pour les être vivants, parce que précisément nous, nous avons conscience de ce qu'est la souffrance, et donc que de ne pas ce soucier de celle que nous engendrons signifie un comportement cruel, sadique ou très négativement spéciste, tous ceci étant des concepts typiquement humains dont il est, dans le sens de l'être cicilisé vers lequel nous tendons, essentiel de tenir compte.
Mais inutile de penser que l'animal nous en ai reconnaissant, il n'en est même pas conscient.

J'aurais donc tendance à dire qu'il ne faut pas se poser la question en terme d'exploitation, sémantique totalement humaine (marxiste même).