Péridurale ?

avec péri : ralentissement du travail, souffrance fœtale, forceps, et épisio de daube

ET l'illusion que finalement ça s'était pas si mal passé que ça

Ah oui tiens! je ne vous ai pas raconté! : après plus de trois ans, je n'ai enfin plus mal pendant les calins! ma libido étant du coup de retour, j'attends impatiemment que le septième ciel se re-pointe

heureusement que je n'ai pas attendu de ne plus avoir mal à ma cicatrice d'épisio pour que "le 7ème ciel se repointe", paske 7 ans plus tard c'est toujours pas ça... mais pas forcément pendant les câlins, ça peut être juste "comme ça" paske le fond de l'air est frais ou le vent d'ouest. ou ma peau sèche peut-être, ou fatiguée, ou que sais-je...

pour recentrer le débat si c'est pour avoir mal au Q toute sa vie (en plus d'avoir drogué son bébé, de l'avoir mis en souffrance, etc.), j'aime autant avoir mal au Q pendant 10 minutes ! (et même 1h s'il faut, même 1 journée s'il fallait !)

j'ai pas dit que je ne la sent plus malheureusement elle est là et bien là et elle tire aussi les jours de grand vent...ou serait-ce la pleine lune? quand je dis que je n'ai plus mal, c'est vraiment de vraie douleur que je parle comme si chéri avait un Laguiole quoi bon, je pars me cacher!

ah ok. ça, ça l'a fait de temps en temps il n'y a pas si longtemps, mais ma vie seskuelle étant ce qu'elle est pour les raisons qu'on sait... je ne peux pas établir de statistiques fiables

ça s'en va et ça revient...

Missbouchon a écrit:

D'après ce que j'ai lu, si on la fait trop tard ça marche pas. Et justement j'ai peur que ça soit fait trop tard

Pour ce qui est de la question du "trop tard", en fait, il n'y a pas tellement de raisons médicales à ne pas faire la péri au dernier moment: la seule raison valable, c'est si tout se passe tellement vite que ça vaut pas le coup de la poser (si tu dilates très vite et que tu es déjà à 8, c'est pas la peine le temps que l'anesthésiste se prépare..etc.. tu auras déjà accouché ).

Une autre raison, ce serait que tu sois tellement agitée que l'anesthésiste ne prenne pas le risque que tu bouges au moment où il pique. Enfin, il faudrait gesticuler dans tous les sens et ne jamais s'arrêter (mais ça arrive parfois) Mais à part ça, on peut la poser n'importe quand, même à dilatation complète, à priori!

Par contre, ce qui est vrai, c'est que dans certains hopitaux, ils vont te dire "non, on ne la pose pas à plus de x de dilatation" (en général 7), mais c'est juste pour:

1°) t'inciter à te la faire poser le plus tôt possible (par peru que ce ne soit plus possible après), comme ça, ils sont tranquille dès que tu arrives.

2°) bien te faire chier si tu changes d'avis à 7 de dilatation genre "ben vous voyez que vous la voulez maintenant", et te faire attendre pour te faire "payer" (je mets "payer" entre guillement, mais parfois, c'est même pas du guillemet)

Par contre, ce qu'il y a de bien, c'est qu'il y a un monde entre la théorie et la pratique. Moi, dans l'hopital où j'étais, l'anesthésiste que j'ai vu avant l'accouchement m'a clairement fait comprendre qu'ici, on posait la péri à l'arrivée des femme, point final. Mais le jour de l'accouchement, les sage femmes m'ont d'elle-même proposé de la poser le plus tard possible, et quand je l'ai voulu à 7 de dilatation, elles ont "maté" l'anesthésiste qui ralait pour je ne sais plus quelle raison.

Donc dans la réalité, à part cas patho, on te pose la péri à n'importe quelle dilatation (sauf agitation) la plupart du temps, mais parfois tu n'échaperas pas à la morale "vous voyez que vous la voulez finalement", mais c'est pas bien grave... Par contre, il faut avoir le courage de dire "non" à la péri au début, malgrè les pressions de tout le monde... et ça, c'est pas toujours facile.

Pour ce qui est du choix de avec ou sans la péri, je ne sais pas à combien de mois de grossesse tu en es, mais je trouve qu'il faut être consciente que c'est un choix qui se prépare longtemps à l'avance. Enfin, sauf si tu as du bol comme certaines et que tu accouches en 3h ou que tes contractions ne sont pas douloureuses, mais dans la plupart des cas, les femmes insuffisament préparée craquent pour la péri.

Je ne dis pas ça pour te décourager d'avance de ne pas la prendre! Mais je dis juste ça parce je trouve qu'un danger, ce serait d'absolument vouloir s'en passer, et de ne pas être assez préparée ou soutenue et de craquer et de le vivre super mal Bref, si tu fais le choix de te passer de la péri, il faut réellement travailler ça avec ton homme, parce que si tu te dis "je verrais sur place", alors là, dans 99% des cas, tu es partie pour tenir le maximum et demander la peri pour la fin. Ceci dit, c'est honorable aussi, de tenir le maximum sans péri (moi, c'est ce que j'ai choisi de faire)

Il faut savoir que c'est pas simple pour un homme de voir sa femme qui souffre et de ne rien pouvoir faire pour elle: mon mari etait très engagé dans ma grossesse, il faisiat tout pour m'aider, me disait que c'était à moi de choisir l'accouchement...Etc... Mais une fois que les contractions sont arrivées et qu'il m'a vu souffrir, il ne savait plus quoi faire et ça a été dur à vivre pour lui.

Pour le prochain, on parlera de la souffrance et de ce que je veux qu'il fasse à l'avance et on travaillera la dessus à l'avance. Et puis, je pense aussi que mon homme n'est pas pret à me soutenir dans une épreuve comme celle-là (trop sensible), donc la prochaine fois, je prendrais une doula pour faire ce travail, parce que je pense que tous les êtres humains ne sont pas calibrés pour ce travail là, et en particulier, mon mari...

bon, je m'étale, là...

Et surtout, éviter toute perturbation extérieure, et intérieure.
Faire en sorte que l'environnement soit le plus tranquilisant possible.
Si tu veux, tu peux lire "Le Fermier et l'Accoucheur" de Michel Odent.. ça donne des ailes
Travailler sur soi, sur son passé, ça peut aider aussi.

Et sinon, je confirme... mon accouchement sous péri à été la plus grosse erreur de ma vie. Pourtant j'étais préparée, je n'en voulais pas... mais j'avais oublié de travailler sur moi et sur mon environnement, justement... du coup j'ai fini par craquer.

moi aussi cette question me touche car ça me semble si évident de ne pas prendre de péri en théorie mais en pratique...rien n'est fait dans l'entourage des futures mères pour leur donner le sentiment qu'elles ont un choix à faire et les soutenir en cas de non désir de péri c'est un peu comme si ça allait de soi quand j'étais enceinte j'ai fini par oser dire que je n'étais pas si convaincue que ça pour la péri et là réactions négatives en chaîne, personne pour me dire "mais oui tu peux le faire" et mon chéri ça lui fichait un peu la trouille alors y'a à réfléchir pour le prochain...

Idem, à la visite chez l'anesthésiste (un homme), j'ai dit que je ne voulais pas de péri. Il m'a répondu "Vous n'avez jamais accouché, vous ne connaissez pas la douleur des contractions." Je n'ai rien répondu, mais un "Et vous, vous avez déjà accouché?" m'a brûlé la langue. A croire que je suis trop polie.

alors côté médical, j'ai eu aussi l'anesthésiste (RV obligatoire...) avec son air "j'suis pas là pour discuter de ça!", la sage-femme qui me suivait genre"vous n'y pensez pas! un premier en plus!" et même notre haptothérapeute "faut vraiment être sûre de pouvoir gérer jusqu'au bout" (en même temps, on a pas trop le choix )
alors moi dans tout ça, j'ai les pétoches tout en me demandant comment faisaient toutes les femmes il y a quelques années et depuis des millénaires...

Hinano a écrit:

Idem, à la visite chez l'anesthésiste (un homme), j'ai dit que je ne voulais pas de péri. Il m'a répondu "Vous n'avez jamais accouché, vous ne connaissez pas la douleur des contractions." Je n'ai rien répondu, mais un "Et vous, vous avez déjà accouché?" m'a brûlé la langue. A croire que je suis trop polie.

bien vu!

Oui, c'est clair, tout le monde te dit au pire "c'est n'importe quoi, t'y arrivera jamais" et au mieux "c'est bien de vouloir s'en passer, mais bon courage" Personne ne te soutient vraiment...

Pour m aprt, c'est pour ça que je voudrais contacter une doula... Peut-être voir aussi une sage-femme qui pratiquerait l'accouchement à domicile ou l'haptonomie, ou n'importe qui qui serait apte à me guider dans une telle démarche, quoi... faut trouver la bonne personne....

Aux Lilas ma super anesthésiste était très à l'écoute et nous a dit lors de la séance d'info sur la péri qu'accoucher faisait très mal certes mais qu'on pouvait se passer de la péri (pas là pour vendre son truc quoi...)
Je n'en voulais pas, farouchement contre. Arrivée à la mater à12h, j'ai commencé à me tordre de douleur vers 15h30... trois contraction fulgurantes en 30 mn à me tordre de douleur au sol sans plus rien maîtriser. A la 3e à contrecoeur, j'ai dit à la SF que j'allais peut-être "me faire aider". Elle m'a répondu "bon, on va d'abord regarder où ça en est".
Verdict : col ouvert, bébé en train de descendre ; normal que ça fasse si mal !
Trop tard pour la péri ; ça m'a soulagée ! A 16h30, bébé était là... et la douleur vite oubliée.

Pour faire l'avocat du diable, je dirais que finalement c'est une bénédiction la péridurale! sinon combien de nous seraient encore à concidérer que les douleurs de l'accouchement sont une fatalité, alors que aujourd'hui quand on arrive à refuser la péri, on "choisi" cette douleur qui devient du coup beaucoup moins effrayante

Le pire, c'est que t'as raison, Cathy !!
Pour ma part, je n'ai accouché qu'une fois (pour le moment....), et eu une péri. Elle était nécessaire car pour plein de raisons, l'accouchement était trèèèèèès lent, et on m'a posé la péri dilatée à 3 ....et j'avais mis 30 h pour en arriver là.

Donc, c'était péri ou césarienne...

POur autant, je suis sure que si on ne m'avait pas empêchée de m'alimenter et de boire, j'aurais eu des forces, et que l'accouchement se serait accéléré de lui même. Car là, au final, après la pose de la péri, ils ont mis la sauce, pour accélérer les choses...je suis sure que ce n'est pas étranger au fait que Moineau a eu des coliques atroces les 5 mois suivants.

Par contre, péri bien posée, douleurs supprimées (pas trop souffert de la ventouse qui a été utilisée ), et surtout, c'était moi qui choisissait quand je souhaitais recevoir une nouvelle dose...j'suis allée à l'économie

Ben je rejoins un peu tout le monde concernant la péridurale tiens...
Je l'ai eue parce que j'ai eu un déclenchement, et je savais pertinemment que les douleurs d'un déclenchement je ne les supporterai pas, parce que je ne les accepterai pas, ce qui a été malheureusement le cas. La péri en plus a foiré, 14h de travail avec des douleurs atroces que je ne souhaite à personne, et tout ça pour finir en césarienne...

Le tout c'est d'être bien préparée, informée, et faire son choix en connaissance de cause.
Et de savoir également que la péridurale peut pour moult raisons ne pas être posée, ou inefficace, faut être préparée à ça aussi, sinon c'est là que l'accouchement devient calvaire.

Si tu veux, pour les alternatives à la péridurale, je te copie un looooooooooong post que j'avais écrit sur un autre forum pour une maman qui ne pouvait pas avoir de péridurale pour raison médicale. Ce n'est pas un post pour convaincre de ne pas la prendre, mais plutôt une espèce de regard au-delà de la péridurale et sur les autres possibilités. Le but est plutôt d'essayer de te donner des pistes
Libre à toi de ne pas lire bien entendu

"Je ne peux pas témoigner puisque j'ai eu la péridurale à cause d'un déclenchement.

Mais je peux déjà te donner des pistes, et te dire qu'il existe des alternatives à la péridurale, toutes aussi efficaces qu'elle.
Ce qui va t'amener en premier lieu à supporter cette douleur le mieux possible est une bonne préparation psychologique.

C'est le moment de chercher et de trouver, parce qu'il y a tout un réseau alternatif à la péridurale.

Avant toute chose, la meilleure manière d'appréhender la douleur de l'accouchement, c'est de la connaître, de connaître sa signification, son sens, et surtout son utilité. La contraction est une alliée qui aide et prépare le bébé à la sortie.
Et on peut l'apprivoiser cette douleur, vraiment la considérer comme une alliée, même si elle plie en 2.
Il y a plusieurs techniques pour la "gérer", l'accompagner, comme des techniques de visualisation, de respiration, de chant, etc...
L'important lors de cet accompagnement de la douleur, est aussi ce qu'on appelle le "lâcher-prise". C'est à dire, se laisser guider par elle, et surtout ne pas lutter contre elle, mais l'accepter et l'accompagner.

C'est un indicateur de l'avancée du travail aussi.

Ce qui peut intensifier les douleurs, c'est la peur. La peur de cette douleur inconnue justement. C'est pourquoi il vaut mieux dès à présent s'y préparer et bien se renseigner sur la physiologie d'un accouchement.

Ce qui décuple ensuite la douleur, c'est tout un tas d'actes intrusifs, qui viennent court-circuiter le bon déroulement de l'accouchement, ce qui se passe malheureusement en général dans une bonne partie de nos maternités (mais j'y reviens plus loin ). La première chose est la perte de la mobilité : la position allongée à plat dos pendant des heures, immobilisée par des perfusions et le monitoring branché en continu (le monitoring discontinu est préconisé par l'OMS car tout aussi efficace, voire plus, car il diminue le taux de césariennes, justement grâce à la mobilité que peut garder la mère pour accompagner le travail et ne pas le stopper ou le faire stagner) décuple la douleur. Il y a ensuite la rupture artificielle et prématurée de la poche des eaux, le décollement des membranes, etc...

Pour accompagner au mieux la douleur, il faut pouvoir être totalement libre de ses mouvements. Du début du travail à l'expulsion. La femme en travail adopte spontanément les positions antalgiques (qui lui font le moins mal), et qui aident en plus le bébé dans sa progression.

En plus d'une connaissance préalable de l'utilité de la contraction, et de la manière dont on peut l'accompagner, il y a aussi des moyens physiques de l'atténuer, tels que les bains chauds (qui ont en plus la vertu de ramollir le col et de l'aider à s'ouvrir), et les massages du dos.
Les bains chauds et les massages sont un réel moyen d'atténuer la douleur.

Et enfin, l'une des choses les plus importantes pour réussir à passer ce cap de la douleur le mieux possible, c'est d'être bien accompagnée.
Dans une pièce peu éclairée, bien chauffée, avec le moins de monde possible, sans paroles ou présences dérangeantes, et avec quelqu'un de confiance qui t'accompagne calmement et chaleureusement, et qui te laisse "dans ta bulle" quand tu y es, mais qui est là pour toi si tu en exprimes le désir.
Ca peut être le père, une sage-femme, une doula, ou les 3.
Une doula est une personne qui ne fait pas partie du monde médical, qui accompagne la future maman, pendant la grossesse, pendant l'accouchement, et pendant les premiers jours de vie aérienne du bébé. Une présence empathique et chaleureuse, avec qui tu établis une relation de confiance, qui a de bonnes connaissances de la physiologie de l'accouchement, qui peut t'informer et t'aider à trouver des réponses quand tu as des doutes, à te rassurer quand tu te sens démunie, etc...tu trouveras des informations sur les doulas sur ce site : http://www.doulas.info/ .
On y voit sur ce site que selon une étude, la présence et l'accompagnement d'une doula réduit de 60% le recours à la péridurale...ce qui montre bien que l'accompagnement est un élément essentiel.


Si tu choisis d'accoucher à la maternité, rien ne t'empêche non plus pendant la grossesse de prendre contact avec une sage-femme libérale qui pourra te rassurer et t'informer, à qui tu pourras poser toutes les questions qui te viennent. Et qui pourra peut-être aussi t'aider avec des exercices de respiration, ou des trucs pour visualiser la dilatation du col, etc...
Et toujours si tu choisis d'accoucher à la maternité, tu peux essayer de faire respecter tous ces désirs en établissant un "projet d'accouchement", où tu y notes tout ce que tu souhaites et ne souhaites pas. Il est préférable de le présenter bien avant l'accouchement à l'équipe qui te suivra, car c'est un moyen d'entamer et de commencer une discussion et des compromis pour le jour J, ou là, tu n'as en général plus du tout l'envie ou la force de te battre pour faire valoir tes droits et tes désirs.
C'est pourquoi je t'encourage également fortement à chercher une maternité qui respecte tout ça : qui te laisse totalement libre de tes mouvements, qui soit respectueuse de la physiologie de l'accouchement, et du bébé qui naît.

Parce que, en résumé, le plus important dans un accouchement sans péridurale est d'être bien préparée, bien renseignée, et aussi surtout bien accompagnée, et être totalement libre de ses mouvements.

Voilà ce qu'il y a retenir si on résume ma loooooongue intervention qui j'espère ne te plonge pas dans la confusion :pt1cable:

Il est totalement possibe d'accoucher sans péridurale et en limitant les effets de la douleur.
Quand nous accouchons, c'est notre côté animal qui entre en scène, nous redevenons animal quand nous enfantons. Et tous les animaux accouchent tous les jours sans péridurale...mais nous, avec notre condition humaine, on a en plus la chance (en-dehors de la péridurale j'entends) d'avoir des moyens de s'y préparer, de bien accompagner chaque contraction et d'atténuer la douleur, tels que bains chauds, massages, mais aussi acupuncture, ostéopathie pendant la grossesse, etc...


Rares sont les femmes qui ont accouché sans péridurale et qui l'ont mal vécu, bien au contraire, celles-ci en tirent une expérience unique et se sentent totalement actrice de la naissance de leur enfant. Et en général, celles qui l'ont très mal vécu sont celles qui n'étaient pas du tout préparées à ne pas avoir de péridurale.

Bon c'était un peu long, mais j'ai aussi à peu près tout dit pour qu'au moins une idée ou deux te parlent

N'hésite pas à poser toutes les questions qui te viennent et à bien te renseigner sur ce qui te fait le plus peur. "

Voilà!