Oui, c'est vrai que la peur de croiser un parent est certainement très lourde à porter, c'est clair.
Pour en revenir sur le texte de la pétition pour une "évacuation", j'imagine mal des parents ayant récupéré l'enfant qu'ils attendent depuis très longtemps accepter de le voir retourner en Haïti, surtout si le délai "d'évacuation" est long.
Toi-même serais tu prêtes à remettre cet enfant dans un avion?
Combien de parents signent en se disant qu'une fois en France, il y restera?
Voir même pour certains (bcp?) "je doute qu'un petit pays comme Haïti veuille (puisse) reprendre des enfants à la France"?
Il est clair que de ne parler que d'évacuation est purement "diplomatique".
D'ailleurs dans le courrier-type adressé aux députés et sénateurs il est fait état de "nos" enfants, ce qui n'est pourtant pas le cas, et il y est demandé de faire en sorte que Haïti "traite en urgence" leurs dossiers. On n'est donc pas simplement en train de parler d'évacuation dans ce cas.
Pour l'exemple d'adoption heureuse, je préfère ça, malheureusement il en existe aussi de malheureuse, j'en connais aussi.
Et en ce qui concerne l'adoption internationale, il est clair que depuis qlq années les délais s'allongent dans bcp de pays, c'est bien pour ça que les demandes s'orientent vers ceux auprès de qui il est encore possible d'adopter dans des délais plus court qu'en France.
Ce qui n'empêche pas les adoptions dans des pays à délais longs, de toute façon avec 800 adoptions intra-nationales/an (sur 2.500 pupilles) pour un total de près de 40.000 agréments délivrés en France, il est évident que les démarches à l'étranger sont incontournables.
Reste que l'évolution des pays choisis (hormis les préférences ethniques qui sont très souvent le fait de membres de communautés venus d'autres horizons) montre clairement que le nombre de demande déposées dépends énormément des délais espérés, ceux dont les délais s'allongent voit les demandes refluer au profit de ceux pour lesquels ils sont plus courts (qu'en France).
Et c'est sans doute aussi pour ça que Haïti n'a pas signé, pour être "attractif", ce qui a marché puisque les adoptions vers l'étranger ont été multipliée par 6 depuis 2005.
les délais s'allongent à cause de la convention (qui aligne les exigences sur celles des pays industrialisés), mais aussi à cause de la baisse du nombre d'adoptables (qu'on peut principalement attribuer à une meilleure maitrise des natalités).
Certains pays, cimposent également de nouvelles exigences, des minima d'âge (24 mois pour les Philipines par exemple), car trop d'adoptants refusent des enfants de plus d'un an et attendent "l'aubaine", condamnant des milliers d'enfants à rester dans leurs orphelinats.
Pour l'anecdote, y a fort à parier que la cote d'ivoire va grimper dans le classement vu qu'elle a mis en place une organisation pour aider (faciliter?) l'adoption.