j'ai envie de casser le mythe de l'allaitement à la demande qui rend impatient et empêche l'enfant de gérer sa frustration, la plupart des enfants dans notre société trépignent, hurlent, crient, pleurent, boudent, menacent... et la majorité d'entre eux n'ont jamais été allaité, n'ont jamais été écoutés réellement...
non, définitivement je crois que l'allaitement à la demande ne produit pas ça.
L'impatience, avez vous déjà demandé à vos enfants de se dépecher ? pour s'habiller, monter dans la voiture... Qu'avez vous répondu exactement à votre enfant lorsqu'il a demandé quelque chose ? Je pense que les réactions des enfants sont plus en lien avec notre manière de les accueillir et les "traiter" qu'avec un problème de frustration somme toute très Freudien (je n'aime pas ce gars)
Je dis ça parce qu'avant, je croyais qu'un enfant devenait impatient colérique parce que la nature de l'enfant devait être redressée par une intervention adulte. A présent, je pense que je parle aux enfants d'une manière décalée, et je crois même que parfois, si un adulte me parlait comme je leur parle, je serais rouge cramoisi !!
alors qu'est-ce qui tourne dans votre disque rayé à toutes les deux ? sans doute en a t'elle un, et toi ? quelle attitude de ta part amène chez elle la mise en marche de son disque rayé ?
je me permet de te poser cette question parce que depuis que j'ai regardé chacune de mes réactions et ATTENTES (ce que j'attends d'eux... oui, j'ai des attentes de résultats, de comportement vis à vis d'eux, pas vous ?) mes enfants ne s'impatientent plus, ne crient plus (enfin...
par impatience, hein...)
Faber et MAzlisch parle de cela dans leurs livres. C'est très interressant.
La frustration est une autre chose, il n'est pas necessaire de la créer pour que les enfants l'expérimentent. Elle fait partie de la vie et elle est saine quand elle s'exprime. Pour qu'un enfant puisse un jour en faire quelque chose de positif pour lui, il faut être AVEC lui et ne pas se positionner CONTRE lui. 'sais pô si j'suis claire... en fait, l'endroit où nous, adulte nous plaçons est déterminant de la suite des évennements. Si nous nous plaçons en tant que personne connaissant le juste, le faux, le bon ou le mauvais, l'enfant va se retrouvé coincé dans ses émotions. Dès lors que nous regardons en nous avec humilité et que nous essayons d'accéder à la hauteur de leurs sentiments là, l'nfant se sent soutenu dans sa quête, son travail profond.
Ils sont beaux ces enfants lorsqu'ils accueillent leurs émotions avec autant d'intensité ! regardez les, ils n'ont pas ces freins, ces schémas fermés que nous avons tous en tant qu'adultes, ils sont beaux, purs, ils aprennent. Apprenons avec eux, remettons nous à nos émotions, notre propre travail de nos émotions.
Qu'avons nous connus quand nous étions enfants lors du même refus ou attente de nos parents ?
personnellement, j'avais un mur devant moi, mes parents étaient inébranlables, et jamais ne remettaient en question le fait que quand ils disaient non, je n'avais pas le droit de pleurer. Pour eux, pleurer signifiait remettre en question leur parole et leur place d'adulte !
Après beaucoup de travail sur mes émotions, je me suis dit que non, décidemment, être adulte, c'est pas ça...
C'est long tout ça. Je fais référence à FAber et Mazlish et à Isabelle Filliozat.
ces femmes en parlent mieux que moi