Orientation scolaire

abdel kamel (nouveau membre, sans doute, qui n'a pas reussi a envoyer sa question sur le forum) m'a envoye cette question par mp :

Citation :

à quel age on commence à penser à l'orientation de nos enfants

(parlant de l'orientation scolaire)

Comme je ne sais absolument pas quoi repondre, je lui ai dit que j'allais vous rapporter la question... Voila

euh, le problème c'est que je ne comprends pas trop la question...

S'il est en France, à la fin de la troisième, il y a les voeux d'orientation. On a le choix entre :
- seconde générale : pour faire de looooongues études qui mènent parfois à de supers boulots, parfois à rien du tout.
- seconde technologique : pour faire des études plutôt courtes, genre bac+2 (BTS, IUT... souvent dans le tertiaire), en général, on trouve tout de suite du boulot derrière.
- le lycée professionnel : CAP, BEP, Bac PRO, pour faire des études très courtes, souvent en alternance. On trouve facilement du boulot aussi, mais à moins d'être débrouillard et de fonder son entreprise, on commence tout en bas de l'échelle.

je ne sais pas trop si c'était vraiment une question technique (si oui, alors confo a très bien répondu) ou plutôt une question philosophique, genre "à quel age on commence à songer que notre enfant devrait plutôt faire telle ou telle voie"??? En tous cas, moi, j'ai aucune idée de la réponse, je répondrais bien "jamais", mais bon, concrêtement, j'en sais rien du tout.

Ah ouais, j'avais pas vu les choses comme ça. Je dirais "jamais" aussi, mieux vaut influencer le moins possible les enfants.
D'ailleurs, ça me désespère qu'on mette toujours les plus mauvais dans les filières pro et les meilleurs dans les filières générales. Voilà comment je me retrouve à avoir fait des études qui n'en finissaient pas pour un métier que j'ai quitté au bout d'un an, alors que j'aurais bien fait un métier peu intellectuel.

Question pas évidente... Parce que même si on se limite aux côtés "techniques", il faudrait savoir prévoir alors qu'on ne peut pas savoir en particulier quand on choisit de laisser nos enfants s'instruire en vivant plutôt qu'en les mettant dans une structure intégrée au système général.

Si mon fils veut exercer un métier qui nécessite qu'il sorte d'une filière précise exigeante et sélective, il devra intégrer une école précise, pour laquelle il faudra une prépa précise, pour laquelle il faudra un dossier ciblé, pour lequel il faudra avoir suivi un programme déterminé... pour lequel il faudrait qu'il sache lire, écrire et compter

Alors quoi ? Je pars du principe qu'il apprendra vite et bien ce qu'il devra savoir le moment venu pour atteindre le but qu'il se sera fixé le cas échéant, ou je décide de prendre les devants et de pousser son instruction "au cas où" ?


Je connais des familles où l'on ne pense à l'orientation des enfants que quand les enfants nous demandent de venir assister à leur remise de diplôme ou au vernissage de leur première expo et d'autres où l'on y pense avant même la conception, en faisant des projets précis. Exemples en privé sur demande !

La vraie question, dans cette question, c'est donc de savoir qui est le "on" !

c'est la vraie question. qui d'ailleurs non evidente mais il faut y tres penser.
"à quel age on commence à songer que notre enfant devrait plutôt faire telle ou telle voie"???

Je ne comprends toujours pas le sens de la question...

En revanche, ça m'interpelle sur le choix des enfants, dans tout ça
Un de mes élèves va partir en apprentissage chez un carreleur, parce que ses parents ont décidé depuis un moment que puisqu'il n'a pas de bons résultats scolaires, il sera carreleur, et qu'il quittera le collège au plus vite... (sauf que le môme est dyslexique au dernier degré... et que ses vieux ne veulent rien entendre )
Un autre élève, que j'ai eu l'an dernier, veut être mécanicien avion; mais son père l'encourage à partir en apprentissage, "parce que l'école ça sert à rien" et parce que lui-même a réussi à trouver un boulot (dans lequel il s'ennuie manifestement) sans diplôme...

La semaine dernière, mon fils a dit qu'il voulait être pilote d'avion A trois ans, je trouve son choix un peu prématuré et pour être franche, j'aimerais mieux qu'il suive une autre voie... Mais si ce choix persiste, qu'il s'en donne les moyens et qu'il entreprenne de longues études, je le soutiendrai à fond! S'il préfère faire moins d'études et être ouvrier agricole, boulanger ou maçon, à partir du moment où il s'épanouira dans ce choix, je le soutiendrai à fond, parce que c'est mon fils et que je l'aime tel qu'il est (et même les jours où il me rend chèvre Mais ceci est une autre histoire).

J'avais pris la question dans le sens purement technique, c'est pour ca que je l'ai recopiee ici ( confo) mais si c'etait vraiment une question plus... philosophopsychologique, houla... J'etais pas la bonne personne a qui poser cette question
Je vois tous les jours des eleves qui ne s'interessent pas du tout au cours parce que, de toutes facons, leurs parents ont decide qu'ils reprendraient l'entreprise (les chambres, le bar, l'hotel) familiale dans laquelle ils travaillent deja tout l'ete...
Hier, une amie me parlait d'une eleve de terminale qui est en bonne voie vers la depression parce qu'elle veut devenir architecte et que son pere... a decide qu'elle serait femme au foyer et l'empeche d'etudier
J'ai du mal a comprendre pourquoi/comment un parent devrait decider pour l'enfant a la place de l'enfant...

Il me vient tout de même une idée: c'est vrai que dans l'absolu, je pense que c'est à notre enfant et à lui seul de choisir sa voie, mais dans la pratique, si notre enfant est scolarisé, le truc c'est que le système scolaire lui choisira une voie si notre enfant ne pense à rien de particulier. Dans ce cas précis, il faudrait peut-être mieux essayer d'y réfléchir avec lui, sinon, ce ne sera pas nous qui choisiront pour notre enfant, mais le système scolaire, ce qui n'est pas vraiment mieux. Bref, j'ai pas la réponse, mais je crois qu'en cas de scolarisation, c'est peut-être un truc à commencer à réfléchir avec notre enfant avant les classes dite "d'orientation" comme la troisième et la seconde.

Ceci dit, concrêtement, je ne vois pas trop comment aider un gamin de 14 ans à choisir une voie ou une autre.... C'est souvent beaucoup trop tôt pour que l'enfant ait une quelconque idée de ce qu'il veut faire et on le comprend d'ailleurs.... Ou alors, il veut faire tel ou tel métier mais sans savoir réellement ce que c'est: dans ce cas, on peut l'aider en lui trouvant des "stages" dans le metier qu'il voudrait faire afin qu'il voit mieux ce que ce metier implique... Remarque, ma soeur voulait être véto, et en troisième, elle a fait un stage chez un véto et est revenue en n'étant plus très sûre de faire véto car il fallait faire des accouchements et ça ne lui plaisait pas.... et maintenant, elle est sage-femme!

Boh, c'est une question vachement trop dure, en fait! Du coup, je ne sais pas. En tous cas, le seul truc pour lequel je serais assez pour (a priori, car je n'ai pas d'expérience à ce sujet), c'est pour que mon enfant fasse des stages dans le monde du travail, des petits boulots et des trucs comme ça, car je crois que c'est ce genre de chose qui peut nous pousser dans une voie ou une autre, car tant qu'on n'a pas palpé réellement un métier, on ne peut pas réellement savoir si c'est fait pour nous ou pas.

Moi j'ai mon diplôme de bibliothécaire, je serais étonnée de savoir combien d'élèves de ma promotion sont réellement bibliothécaires à ce jour... En tout cas ce n'est pas mon cas donc je pense qu'on ne sait jamais ce que la vie va nous réserver, que l'important c'est de se plaire dans ce que l'on fait sur le moment... Du coup mon fils de 14 ans étudie les langues parce que c'est ce qui, à ce moment-ci, le botte et on verra le moment venu le métier qu'il aura... Mais bon ce n'est que mon point de vue...

oui, becq, de toutes façons, je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autre, car nul ne peut dire la voie qu'on prendra plus tard. Quoi qu'il en soit, je me souviens d'une fille de ma promo qui a investi 5 ans de sa vie pour être prof, et qui, quand elle a enfin pu acceder à son voeux, s'est rendue compte qu'au final, cela ne lui plaisait absolument pas. J'ai toujours été triste pour elle, car elle a suivi 5 ans une voie qui ne l'a menée à rien au final, et elle a recommencé à zero dans une autre voie. Mais avec le recul, je me dit qu'elle n'a peut-être pas "perdu" ces 5 années de vie, peut-être que cela lui était nécessaire à l'instant T, peut-être que ça lui a été bien utile par la suite dans son nouveau metier, on ne peut pas savoir....