Et bien voilà, je vais essayer de retracer mon accouchement pour ma Johanne, ce 9 juillet. Je suis pas douée pour écrire, mais on va essayer
Dans tous les cas, je m'en rappelle maintenant comme d'un instant magique, d'une vraie révélation pour moi.
Ça faisait quelques semaines que la gyné m’avait mise au repos avec utro pour « tenir » jusqu’à 36 semaines, mon utérus était assez contractile, mais principalement du à la fatigue je pense
Passées les 36SA, mon col est ouvert à 2cm … il le restera jusqu’au 9 juillet. A mon rendez-vous des 39SA, la gyné me parle de prendre rdv avec un de ses collègues pour la semaine suivante (elle part en congé) afin de réfléchir à la nécessité d’un déclenchement :peur: pas envie moi
Le lendemain, j’ai rdv chez la SF pour la dernière séance d’haptonomie, on lui explique, du coup elle nous donne quelques « trucs » pour favoriser le travail. Entre autre, elle nous dit le clou de girofle est un tonique utérin, ça peut être bien d’en boire en infusion par exemple. Elle me parle aussi d’une huile de massage spécifique… Ok, je rentre le soir à la maison, on mange chez mes parents un spageti bolo et on leur raconte l’histoire des clous de girofle, du coup, on en met un dans la sauce. Je mets un peu d’huile de massage aussi le soir là.
Coincidence ou pas ???? :??: ben le lendemain matin je me lève avec une impression trop humide, pas normal !!! et ça continue, pas les grosses chutes, mais ça fuit bel et bien. Je sonne à la mater, ils me disent de venir pour vérifier et que si c’est ça, ben je resterais là pour limiter les risques d’infection.
8h45 arrivée à la mater, Examen 1 : col à 2cm… monito peu convaincant (enfin, moi je trouvais que ça contractait comme d’hab, non douloureux, mais plus bas que la sonde :nanana: ) on m’installe dans une chambre avec :love: en me disant prochain examen à 13h. Je vois le gygy de garde qui me dit, si rien ne se passe d’ici ce soir ou demain, on déclenche.
Dans la chambre, on a pris la télé pour passer le temps, c’est le tour de France
moi j’essaye de dormir sur le lit un petit peu. Vers midi j’ai qqes douleurs style règles, rien de transcendant. On me pose une voie d’entrée « au cas où », on aurait pu s’en passer mais bon, ça m’aura servi pour la pds au moins
13h : Examen 2 : col toujours à 2cm… monito désespérant . Retour à la chambre.
13h30 : arrivée d’une nouvelle accoucheuse, une horreur, elle me stresse avec sa voie d’infirmière de home habituée à commander :peur: elle parle trop fort et me prend pour une gamine, je l’aime pas ! On peut pas rappeler D., celle d’avant avec sa voix toute douce ???
Je lui dit que je commence à avoir bien mal dans les reins, mais seulement par moments. Ok, examen à 15h qu’elle me dit.
15h : Examen 3 : col toujours à 2 mais des contractions totalement irrégulières qui commencent à bien se faire sentir. La SF de prépa m’avait dit, pour roder les « exercices » de prépa, c’est bien de commencer dès les contractions faibles pour éviter de perdre le fil lors des plus grosses. Donc nous on fait qq exercices, ce que le cerbère voit. Elle nous dit alors avec sa voix qui fait peur et son sourire idiot « mais c’est beaucoup trop tôt madame, vous allez vous fatiguer, il faut rester fraîche pour l’expulsion ! » Du coup, on se dit on a encore le temps, on stresse un peu, on va peut être y passer la nuit :peur:
J’arrive quand même à dormir un peu jusqu’à 16h… là les choses sérieuses ont commencé en fanfare : barre dans le dos quasi permanente et nausées (sont basses les toilettes des mater
). Des contractions en cascades j’ai jamais pu relever une régularité quelconque du coup j’appelle personne et on gère comme on peut avec mon :love: qui s’écrase devant le tour de France entre chaque pic
(pour moi, les phases de repos entre étaient du vent en l’air ou quasi). Enfin une SF formée en hapto (A.) vient me voir vers 16h30, accompagnée du cerbère (kss kss) et elle m’aide, me positionne mieux pour gérer les contractions et permettre à bébé de descendre. Mon :love: a une main magique qui apaise mes douleurs dans le dos. Et le cerbère qui regarde presque en rigolant et en me lançant : prochain examen toujours à 19 h.
19h : Examen 3 : Trop fatiguée, si rien n’a bougé maintenant ou trop lentement, je tente le bain ! J’envisage même la péri tellement j’ai peur d’être trop crevée pour pousser quand tibou le demanderait (toujours partie sur l’idée d’y passer des heures). Alléluia : c’est A. qui fait mon examen (le cerbère est à un autre accouchement) et qui me dit, ben on est à 9cm, vous sentez bébé pousser ?? Ben j’ai envie d’aller au wcs régulièrement oui :??:
C’est ça ! Transfert dans la salle d’accouchement qu’on avait choisie : une belle table ronde super confort des trucs pour se suspendre, un ballon (le bain c’était trop tard) la totale. On met un cd qu’on avait choisi avant avec des chansons principalement douces et instrumentales. La lumière même est toute douce.
En 3 ou 4 contractions sur le ballon, je dois être à dilatation complète , je me couche sur la table et on commence à pousser… Je savais pas que c’était si dur moi
J’ai pris toutes les positions possibles et finalement, ce qui fonctionnait le mieux c’était le support de la SF et de :love: pour mes pieds, ils ont du avoir des bleus aux bras les pauvres
… 1h30 pour que tu arrives, je m’en voulais de te faire durer ce supplice, mais la barre dans le dos ne m’a jamais quittée et mon souffle me lâchait. Sursaut d’énergie quand le gyné (qui restait assis à vérifier de temps en temps ton cœur, c’est tout) et la SF disent « elle a une bosse » :peur: quoi, je lui fais mal à mon bébé !!!!
Et d’un coup le mot magique de la SF « ça y est ! ». Là branle bas de combat, 2 autres SF entrent dans la pièce et tout le monde se met en branle. Mon :love: panique un peu, quoi qu’est-ce qui se passe ???? Moi par contre, je suis entièrement soulagée, enfin, c’est fini !!!! encore 2 poussées un peu trop vigoureuses du coup et j’entend la SF me dire « prenez la, prenez la », panique pour moi je me dis « elle va la laisser tomber »
et je plonge pour l’attraper et l’amener sur moi je remonte bien mon tshirt et mon soutien est tout taché, mais je m’en contre f*** elle est superbe cette petite boule, j’en peux plus de bonheur, j’ai plus du tout mal. A. demande à :love: s’il veut couper le cordon mais il a été tellement stressé par le déploiement de force de la fin qu’il dit « NON » je reste avec ma fille ! Elle pousse deux petits cris et lui il pleure, je les aime tellement tous les deux.
Les soins au bébé se font juste à côté de moi, avec mon :love: qui regarde bien tout pendant que le gyné agit enfin
ben oui, 4kg190 … la tête n’a rien abîmé mais l’expulsion de son corps m’a un peu déchiré, donc il me faut quelques points.
La SF me dit vous pouvez descendre de la table, je vais vous donner une chemise propre. J’ai presque sauté en bas tellement je me sentais enforme. J’étais étonnée qu’on me demande de me mettre sur un lit pour retourner à la chambre, je pensais y retourner à pied avec mon bébé dans mes bras moi
Ah oui, la chanson « il faut que tu respires » de Scala pendant la poussée ça permet de détendre l’atmosphère
j'avais écrit ce récit ily a près de 2 ans, ça me fait tout drôle de le relire maintenant