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| Béren ou le choix de naître... | |
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Auteur | Message |
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delul
Nombre de messages : 5762 Age : 51 Date d'inscription : 12/10/2005
| Sujet: Béren ou le choix de naître... Lun 8 Jan 2007 - 16:15 | |
| Après trois semaines qui me séparent inexorablement de ce jour béni, que j'aimerai revivre à la seconde si c'était possible, voilà le récit de naissance de mon Béren, petit garçon d'exception qui a choisi une naissance d'exception...
Béren, le choix de sa naissance… 16 décembre 2006, 2h 16.
Il était dit depuis le départ de ton existence que tu serais un être particulier… beaucoup de signes m’ont convaincu, peu à peu en ce sens, et ta naissance n’a pas échappé à cette impression. Rien ne s’est passé comme je le pensais, comme je l’avais prévu : ta préparation comme ta naissance ont été le fait de tes choix, et ces choix m’ont comblé comme jamais je n’aurai pu même l’imaginer, dans des zones que je ne voulais pas aborder, avec la sérénité et la simplicité que tu dégages maintenant que tu es parmi nous. Merci mon Béren…
J’étais à 8 semaines de grossesse, rien pour tout le monde, et un matin, voilà que je te sens… j’en suis certaine, c’est bien toi ! Et chaque jour, peu à peu, tu vas venir confirmer que oui, c’est bien toi qui te manifestes déjà… tu bouges souvent, beaucoup alors que tu es si petit… je n’ose en parler, je savoure… Première échographie : clarté nucale épaisse, on parle d’amniocentèse. Mais tu bouges, je sais que tu n’as pas de souci. Nous prenons la décision d’attendre la seconde échographie. Moment difficile que l’attente… Deuxième échographie, tout va bien, pas de signe d’appel, tu gigotes comme un beau diable ! Je te sens long, calme, on t’appelle Petitou et moi mon Boudha… Troisième échographie, tout va bien toujours, tu sembles grand…
Le terme est au 13 décembre, nous sommes le 13, rien ne se déclenche. J’ai pourtant depuis 10 jours des séries de contractions chaque soir pendant 2 bonnes heures. Ca se prépare, j’attends, je suis sereine. Tout est prêt pour l’accouchement à la maison. Françoise est toujours très proche, très présente au moindre questionnement. J’angoisse un peu que tu n’arrives le mercredi, juste plus difficile pour nous de confier A. dans de bonnes conditions… Depuis deux jours, depuis le 11, je te sens moins bouger, beaucoup moins, je n’ai pas du tout l’habitude. Le spectre du souci plane sur ma perception de ta gestation, alors que tu m’envoies depuis le départ les signes que tu gères parfaitement ta vie déjà dirait on… J’angoisse un peu, le terme s’approche, tu n’es toujours pas là et tu bouges moins. J’angoisse, je t’imagine déjà sans vie… tout le stress de cette première échographie remonte, sous cette forme, et la boucle est bouclée : je t’attends avec trop d’impatience, avec trop d’angoisse larvée, cette angoisse qui m’a laissé en paix pendant ces neuf mois revient… Nous décidons avec ton père de faire une quatrième échographie, sur les conseils de Françoise pour vérifier la quantité de liquide surtout pour continuer d’envisager un AAD. Rendez vous pris le 14. Le verdict tombe : peu de liquide, tout le reste est bon, mais il ne te reste que peu de liquide. Il ne faudrait pas que tu tardes selon l’échographiste. Françoise vient le soir faire un monitoring, tout va bien, mais ton cœur a parfois des sautes d’humeur qu’elle n’aime pas beaucoup.
On décide d’attendre jusqu’à la nuit de jeudi pour un déclenchement naturel de ta part, avant d’envisager un déclenchement en clinique. Dans la nuit de jeudi, j’ai beau le souhaiter de toutes mes forces, rien ne se manifeste, tu n’as pas décidé d’arriver. Le vendredi matin, je vais à une séance d’acupuncture pour déclencher le travail une dernière fois, et avoir une chance, encore d’accoucher à la maison. Tu ne veux rien entendre : ni l’acupuncture, qui me détend, ni l’homeopathie… tu restes là, et bien là. Je commence à angoisser sérieusement cette fois car je sens l’urgence que tu arrives et que l’AAD tant désiré s’éloigne de plus en plus… je vis des moments très durs, des heures de profonde déprime, je pleure beaucoup, j’ai mal : à toi et à mon projet… Françoise repasse le soir pour vérifier ton cœur, encore ces sautes d’humeur qu’elle n’aime pas du tout. Elle téléphone à Willy et à Geneviève pour avoir leur avis : ils sont unanimes. IL faut aller en maternité vérifier que tout va bien, ne pas prendre de risques, et ne pas attendre jusqu’à samedi, trop risqué… Donc voilà, Françoise, calmement, simplement, m’annonce qu’on part à la clinique pour avoir l’avis de l’obstétricien qu’elle connaît. On part précipitamment. Juste le temps de calmement expliquer les choses à A., qui m’accompagne jusqu’à la voiture. Elle sera avec sa copine : je suis soulagée, elle est ravie de me voir partir, ça signifie une première nuit entre copines pour elle, un très beau souvenir que ta naissance déjà ! Son père l’accompagne en vélo et nous rejoindra à la maternité.
Je suis dans le mouvement de ta naissance : je sais qu’il va y avoir déclenchement, Françoise ne me laisse pas le temps de savoir si c’est ce que je veux ou pas : elle agit, car il le faut. Elle prend en main la décision, l’urgence, l’aspect matériel de ce départ non prévu, et me laisse donc, à moi, la place de me ressourcer en moi même, de me plonger dans ta naissance, dans ton arrivée. Très vite, instantanément, ce déclenchement médical disparaît : je n’y pense pas, je ne le prends pas comme une donnée de ta venue : ce n’est qu’une étape, même plus un contretemps déjà : je suis dans ton arrivée, en phase totale avec toi, nous ne faisons qu’un seul et je suis déjà en train d’accoucher même si je n’ai aucune contraction…
Arrivée à la maternité, échographie de contrôle, tu es hors normes point de vue taille, à J + 3. Normal. L’obstétricien évidemment conseille un déclenchement, le lendemain matin, je veux ce soir, je ne refais pas une nuit d’angoisse comme les 3 précédentes. J’y suis, j’ai franchi le pas de l’idéal pour me mettre pleinement dans la décision de ta naissance. Je veux ce soir. IL est d’accord, Françoise aquiesce, on y va…
Nous avons la salle Eden, nous nous installons ; U. nous a rejointes, Françoise s’installe, je m’habille comme prévu pour t’accueillir, U. sort son bouquin, on sort à manger, à boire, et Françoise me fait allonger pour brancher la perfusion. Je suis déjà partie dans mon accouchement : je ferme les yeux alors que aucune contraction encore, mais je suis en toi, avec toi, car je sens que c’est ce qu’il te faut, ce que tu veux… c’est très étrange cette sensation : je suis déjà ailleurs.
Les contractions arrivent toutes douces, Françoise fait les choses calmement, je suis ravie quand elles arrivent, je demande plus de travail, elle intensifie la dose de produit à ma demande. Toutes ces vagues sont tellement bienvenues pour moi ! J’ai le sourire à chaque fois qu’une se profile, je ne sens même pas la douleur, juste « enfin, elles sont là ! ». Vers minuit, les choses sont lentes, le col n’est toujours pas effacé complètement, c’est long, comme pour A., ça ne me surprend pas : il est dit que je mets un temps fou pour effacer ce col en béton, même pour un second ! U. va donc dormir à la maison un peu : nous prévoyons de l’appeler dans 2 ou 3 heures quand les choses s’accélèreront.
Nous restons seules toutes deux avec Françoise, en tête à tête, à discuter entre deux contractions, qui sont fortes enfin, qui ouvrent le col, je le sens, je suis en permanence en contact avec toi mon bébé, je suis à l’intérieur de mon corps, je visualise l’ouverture de ce col en béton, et il s’ouvre enfin, je le sens qui ne tire plus, mais qui s’élargit… les choses bougent, je le dis à Françoise, cela va vite Françoise, ça s’élargit, ça ne s’étire plus… elle part prendre un café et m’en propose un : je ne veux rien, je ferme les yeux. Je me rends compte que je suis toujours allongée, sur le coté… moi qui avais rêvé bouger, je suis bien comme ça, je n’ai aucune envie de me lever alors que je pourrais… je suis bien détendue entre les contractions, qui ne sont finalement que des alliées un peu vaches avant le repos si bon ! C’est vrai, à ce moment là j’y pense, seule dans ma chambre, les endorphines, c’est bien !! Car je me sens chez moi à partir de ce moment, les yeux toujours fermés, centrée sur mon corps, sur mon bébé, sur le grand voyage qu’il va bientôt avoir à faire… Je suis chez moi, je n’ai plus de perfusion, je ne suis plus en maternité, je suis en moi, n’est ce pas cela que je voulais plus que tout ? Etre en moi, tranquillement, sereinement, et j’y suis. C’est une sensation de calme et de puissance à la fois que je ne peux oublier encore aujourd’hui : ce recentrement sur le fonctionnement de mon corps. Je sais exactement comment cela travaille… | |
| | | delul
Nombre de messages : 5762 Age : 51 Date d'inscription : 12/10/2005
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Lun 8 Jan 2007 - 16:15 | |
| Retour de Françoise, je lui demande de regarder : 6 cm je le sentais. Les contractions augmentent en nombre et en intensité, mais je les prends comme elles viennent, pleinement quand elles sont là, je souffle profondément, j’ouvre mon col en même temps, mais je les oublie aussi vite. C’est bon ! Elles arrivent par train, à cause du produit de synthèse, et je peux en prendre parfois 3 d’affilée sans répit entre, mais elles ne me font pas peur, je les prends à chaque arrivée, je n’ai pas peur, je sais que tu es là mon bébé, et que tout cela n’est qu’un détail avant le grand voyage qui te concerne, ces contractions ne sont pas l’essentiel…
Tout à coup, je sens que les choses s’accélèrent : Françoise a quasiment arrêté le produit depuis 1 heure à ma demande, car je sais que c’est maintenant mon corps qui travaille, et oui, mon corps a pris le relais, les contractions ne s’arrêtent pas, deviennent plus profondes, je le sais. Je dois faire des râles en même temps qu’elles, les accompagner. J’entends au loin Françoise qui m’accompagne dans mon chant guttural. Je commence à me tordre vers mon nombril, à me lover contre toi, je sens que ça approche. A la troisième forte contraction, je dis à Françoise que je ne tiendrais pas, elle me répond qu’en général, c’est signe qu’on est proche de la fin. Je lui réponds que je m’en fous, je veux que ça s’arrête. Elle me demande « quoi, que veux tu qui s’arrête ? » Je veux mon bébé, je veux allaiter, le porter, marre de ces contractions, j’ai trop mal ». Je crie plus pour faire peur à ces maudites contractions qui m’affolent que pour la douleur. J’ouvre des yeux hagards tellement la douleur est forte. Je dis que je veux l’anesthésie, tout de suite ! Je prends encore 2 contractions, Françoise sort appeler l’anesthésiste. Le temps qu’il arrive, je suis assise, sur un marchepied, les bras appuyés sur ceux de Françoise, pour préparer le dos pour le cathéter mais ça pousse, je le dis à Françoise, mes jambes tremblent, je suis en transe ! Il faut que je me lève, ça pousse ! L’anesthésiste me dit de ne pas pousser, mais que dit il cet idiot ? J’y peux rien, ça pousse ! Il me badigeonne, trop tard, je suis sur le sommet de mes os des fesses, je suis en lévitation presque, mon bébé a tourné, c’est sur, il s’engage ! Le cathéter est posé, je crie que je n’en veux plus. L’anesthésiste s’énerve, et me pose malgré tout une dose d’essai. Françoise me rassure : cela fera effet dans 15 minutes, j’aurais accouché avant.
Je suis dans mon espace, dans celui de ta naissance, tout cela n’est qu’accessoire, cela ne me gêne absolument pas pour rester dans ma bulle, c’est un petit bruit qui n’a aucune incidence sur ton accompagnement à naître. Tu pousses toujours. Je me remets sur la table, sur le coté, et je sens que ça pousse. Je pousse avec, Françoise calmement, à voix basse m’y encourage, elle va refermer la porte, fin de l’intervention de l’anesthésiste. Les contractions sont toujours là, puissantes, mais je ne les sens plus, grâce à la poussée, je ne sens plus rien, que ta tête qui pousse… Je vais pousser plusieurs fois, je ne sais combien, avec force, en criant pour évacuer ma puissance intérieure. Tu descends, lentement, tu t’engages, je me rends compte que je sens toujours tes pieds en haut de mes cotes alors que ta tête est engagée, me confirme Françoise… c’est étrange cette sensation de presque dehors, dedans… Françoise me dit que tu es là, je sens tes petits cheveux, mouillés, chauds, je sens que tu fais un beau travail, que tu sors calmement, mais avec précision.
Françoise voit sur le monito que ton cœur, encore lui, refait des siennes, elle pousse sur tes pieds pour t’inciter à sortir encore. Claude une autre Sage femme que j’avais rencontré avant Françoise, entre dans notre pièce, demande si on veut de l’aide. Je gueule que oui, il faut qu’il sorte mon bébé, son cœur souffre, Françoise confirme de la tête, il faut m’aider à le sortir ! Je crie, mais pas du tout de peur, juste parce que je suis en phase avec tes besoins et que même Françoise est extérieure, donc je leur dis, il faut nous aider un peu !
Françoise laisse donc Claude veiller à mon périnée, et vient appuyer sur mon ventre pour t’aider. Ce geste tant traumatisant pour ta sœur est ici d’une douceur incroyable ! Et je la bénis de faire ça, je sais que nous en avons besoin à cet instant précis ! La dose d’essai de péridurale fait effet au moment du passage de ta tête et de tes épaules. Je sens ta poussée, je sens l’extension de mon périnée, et j’entends Claude dire tout doucement : « oh, mais il est magnifique ce bébé D.! Tu fais un magnifique travail, continue ! Oh la la : c’est un gros bébé ! ». Pendant ce temps je pousse comme une forcenée, mais c’est si facile ! Nous sommes deux à pousser, nous sommes toujours en phase… Tu sors, Claude te met immédiatement sur moi, et je te vois : tu es superbe, splendide, rose à souhait, tu pleures et me regardes. Les lumières sont toujours tamisées, le silence est revenu, je ne cesse de t’accueillir, toujours dans ma bulle, mon bébé, je te caresse, je te sens, je t’embrasse, tu es là, j’ai réussi à te mettre au monde, et tu m’y as bien aidée…
Une demi heure plus tard peut être, une puéricultrice entre, me dit qu’elle va t’emmener pour la pesée, je la regarde en souriant et lui dit non, il ne sera pas pesé pour l’instant, il reste là… Elle est un peu soufflée, Françoise se marre en me regardant, je la regarde et on éclate de rire. La jeune femme s’en va, elle est de trop, elle se sent seule devant notre trio de femmes. J’ai une déchirure de 3 points, on profite de la péri tant qu’à faire pour la recoudre, je saignerai moins. Et je te sens, je te mange des yeux, Françoise coupe le cordon, me montre le placenta. Les gens qui osent entrer sur le pas de la porte sortent aussitôt, sans un mot, ils ne savent pas ce qui se passe ici…
Tu vas rester contre moi pendant les 8 heures à la maternité, le temps que le jour se lève. Il était 2h 16, nous n’avons pas eu le temps d’appeler ton père, et c’est parfait ainsi. A 3 h remises de nos émotions, c’est Françoise qui l’appelle et U. arrive en vélo vers 3h 15. Il te trouve beau, il se réintègre à notre ambiance, Claude s’en va, nous restons tous les quatre. Je vois le placenta, qu’il est gros ! Et on imagine ton poids : Françoise dit 4kg 200. Je ne sais pas, je m’en fous, tu es si beau ! Tu veux téter, je le comprends aussitôt, je te mets au sein, tu es ravi ! Tout se passe aussi simplement que je l’avais imaginé, et souhaité. Je suis toujours dans mon salon ! C’est assez incroyable, quand j’y repense, la force de l’esprit : jamais je ne me suis sentie à la maternité, à aucun moment, même après. Elle va aller chercher une balance, peut être une heure après ta naissance : 4, 520 kg ! Mon dieu, quel gros matou ! Je le savais depuis longtemps, tu es long aussi, 55 cm, tu étais mon Zébulon, je le savais aussi !
Nous allons dormir dans une chambre avec papa, et puis finalement, on nous change de chambre, et papa repart dormir tranquille à la maison pour accompagner A. à son spectacle de fin d’année demain matin. Je vais dormir avec toi, toujours nu, contre moi, dans notre chaleur à tous deux. Tu n’as eu aucun soin à part la pesée. J’essaie de dormir, mais n’y arrive pas, je te regarde, je te hume, je te renifle, pendant les 8 heures qui nous sépareront du retour à la maison, de la levée du jour… tu sens l’orange. 12 jours après, j’ai encore ton odeur dans le creux de ma tête, dans mes narines, je peux la reconvoquer, quand je veux, et c’est divin !
Nous rentrons donc à la maison le lendemain matin, à 10 h je suis prête. Je pense à t’habiller, mais tu ne rentres dans rien, sauf le body. J’attends le coup de fil de papa, je reste dans notre chambre, tranquille, personne ne vient nous voir, tout le monde est ahuri que je sorte aussitôt, surtout que j’ai un sourire d’ange, heureuse de ma puissance retrouvée, heureuse de te voir en vie, heureuse de te sentir aussi bien dehors que dedans, heureuse de ta venue exceptionnelle en tous points. Papa arrive, A. est restée là haut, elle ne peut descendre au niveau des accouchements. Je vais la rejoindre. Elle est surexcitée, son sourire en te découvrant ! Jamais je n’oublierai ce sourire ! Tout le monde à l’accueil est sous le charme de cette naissance express, tout le monde est soufflé de notre aplomb, de notre force, tout le monde est envahi par notre bonheur… et nous, on n’attend qu’une chose : rentrer chez nous ! Nous nous isolons avec A. dans un petit salon, elle m’offre un magnifique bouquet de roses roses, ses préférées et admire son petit frère. Elle est tellement excitée devant toi, tellement heureuse ! Elle dégage une impatience enfin réalisée que je ne peux oublier, tellement elle était belle cette impatience ! Le taxi est là, nous nous y engouffrons, après un petit coucou ému de Claude, qui me préconise le repos total après tout ce beau travail. Il pleut, j’ai des lumières plein la tête. Arrivés à la maison, je me couche dans notre lit, ma grande près de son frère, mon bébé contre moi endormi, et nous papotons. Je mange avec mes amours, et tu es à ta place, chez toi…
Je n’ai pas du tout eu l’impression de quitter ma maison, j’ai vraiment intériorisé mon cocon de vie pour accueillir mon fils. Ce déplacement en clinique est pour moi comme une brume, tandis que l’accouchement en lui même, ces 7 heures, sont bien réelles à mon esprit, à mon souvenir et dans mon corps. J’ai l’impression d’avoir dépassé mes limites, d’avoir fait craquer un barrage qui me retenait, et cela grâce à mon fils, qui m’a brillamment aidée. Je ne sais où cela va me mener, mais cette aventure à deux me porte encore aujourd’hui. Ce devait être un AAD et objectivement ce fut un accouchement en clinique, mais pour moi, c’est un accouchement dans mon chez moi le plus intime, peu importe la couleur des murs à ce moment là ! | |
| | | boudasimboudette
Nombre de messages : 3156 Age : 47 Localisation : haute savoie Date d'inscription : 01/10/2005
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Lun 8 Jan 2007 - 16:36 | |
| ah oui... quelle force quelle sérénité bienvenue Béren et bravo, Delph | |
| | | Catherine
Nombre de messages : 14694 Age : 51 Localisation : province Luxembourg - Belgique Date d'inscription : 04/10/2005
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Lun 8 Jan 2007 - 16:47 | |
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| | | flav
Nombre de messages : 4471 Age : 39 Localisation : Manche (50) Date d'inscription : 20/04/2006
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Lun 8 Jan 2007 - 17:17 | |
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| | | Fofibou
Nombre de messages : 2834 Age : 44 Localisation : Val d'Oise Date d'inscription : 09/10/2005
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Lun 8 Jan 2007 - 17:31 | |
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| | | Missty
Nombre de messages : 733 Age : 46 Localisation : Suresnes Date d'inscription : 03/09/2006
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Lun 8 Jan 2007 - 17:40 | |
| Magnifique récit, j'ai eu l'impression de le vivre à vos côtés. Quelle force et quelle tranquilité en même temps! | |
| | | pimoos
Nombre de messages : 2796 Age : 45 Localisation : Au pays de la saucisse et du fromage Date d'inscription : 16/03/2006
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Lun 8 Jan 2007 - 17:46 | |
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| | | Ghislaine
Nombre de messages : 3719 Age : 44 Localisation : San Diego, CA, USA Date d'inscription : 21/07/2006
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Lun 8 Jan 2007 - 18:25 | |
| Je ne trouve pas mes mots. | |
| | | Sarah
Nombre de messages : 5260 Localisation : Condroz - Belgique Date d'inscription : 16/11/2006
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Lun 8 Jan 2007 - 19:37 | |
| Quel récit et quel vécu surtout magnifiques! J'ai les larmes aux yeux et une boule dans la gorge... Quels cadeaux nos enfants peuvent nous faire quand on est à leur écoute! | |
| | | weefrog modo
Nombre de messages : 4836 Age : 48 Localisation : Lyon Date d'inscription : 01/10/2005
| | | | kro modo
Nombre de messages : 12143 Age : 49 Date d'inscription : 02/10/2005
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Lun 8 Jan 2007 - 21:13 | |
| c'est clair c'est magnifique: la naissance est magnifique et ta façon de la raconter aussi. J'ai eu les larmes aux yeux, et pourtant, il en faut beaucoup pour me tirer une larme... | |
| | | Hinano
Nombre de messages : 10824 Age : 45 Localisation : Gascogne Date d'inscription : 06/10/2005
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Lun 8 Jan 2007 - 21:34 | |
| Wow Del, il est tellement beau, ton récit! Quelle puissance maternelle, quelle assurance, quelle tendresse, c'est merveilleux! | |
| | | Pati
Nombre de messages : 3690 Age : 46 Localisation : Belgique Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Mar 9 Jan 2007 - 8:28 | |
| Merci pour cette aventure magnifique, j'en pleure devant mon ordi | |
| | | Also & Co modo
Nombre de messages : 11568 Age : 50 Localisation : Lugdunum! Date d'inscription : 01/10/2005
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Mar 9 Jan 2007 - 9:09 | |
| Je suis au bureau entrain de pleurer... Merci ma belle, c'est magnifique! | |
| | | Mathilde
Nombre de messages : 1605 Age : 44 Localisation : Limousin Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Mar 9 Jan 2007 - 9:10 | |
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| | | Cécile
Nombre de messages : 3377 Age : 48 Localisation : Région parisienne Date d'inscription : 04/10/2005
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Mar 9 Jan 2007 - 9:56 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Mar 9 Jan 2007 - 10:27 | |
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| | | delul
Nombre de messages : 5762 Age : 51 Date d'inscription : 12/10/2005
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Jeu 11 Jan 2007 - 9:53 | |
| Merci pour vos tits mots tout gentils !! J'avoue que je ne pensais pas dire ça un jour : mais j'y repartirai bien LOL | |
| | | Jen
Nombre de messages : 2243 Age : 47 Localisation : Belgique Date d'inscription : 28/05/2006
| | | | Mélusine
Nombre de messages : 3701 Age : 51 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 07/06/2006
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Jeu 11 Jan 2007 - 11:06 | |
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| | | nana et sa poulette
Nombre de messages : 2660 Age : 43 Localisation : près de beziers,ds le 34 Date d'inscription : 08/10/2005
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Jeu 11 Jan 2007 - 23:18 | |
| C'est clair il est trop beau ton recit et on avait vraiment l'impression d'y etre. | |
| | | olganisa
Nombre de messages : 375 Age : 52 Date d'inscription : 05/02/2007
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Lun 5 Fév 2007 - 16:53 | |
| Bien à la bourre, mais j'ai tout appris tardivement, ta grossesse, la venue de Béren par Cécile Belle naissance, courageuse et un bien beau récit. Ca me rappelle bcp de choses ;-) | |
| | | Ilek modo
Nombre de messages : 7346 Age : 44 Date d'inscription : 06/12/2005
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Lun 5 Fév 2007 - 17:27 | |
| C'est tellement fort, tellement beau, tellement...
Merci ! | |
| | | delul
Nombre de messages : 5762 Age : 51 Date d'inscription : 12/10/2005
| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... Jeu 22 Fév 2007 - 10:59 | |
| J'ai révé de mon accouchement cette nuit Béren a déjà 2 mois et ça passe décidément très vite toutes ces sensations, aussi intenses soient elles ... | |
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| Sujet: Re: Béren ou le choix de naître... | |
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| | | | Béren ou le choix de naître... | |
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