mamie qui pousse perrine

la mamie de perrine a passé la moitié du temps à la pousser sur son trotteur (vous savez, le petit camion sur lequel elle peut s'assoir, je ne sais pas trop comment ça s'appelle) ces derniers temps, et il faut dire qu'elle est venue souvent s'occuper de perrine pour qu'on puisse faire les travaux. Et bien entendu, maintenant, perrine réclame qu'on la pousse sur son trotteur

Ca me fait iech, d'une part pcq, adepte de chantal de truchis ( ), je ne trouve pas que ce soit bien de lui proposer une activité comme ça où c'est l'adulte qui fait tout, et d'autre part, pcq je ne compte pas passer 2 heures à la pousser dans tous les coins comme fait sa mamie

Du coup, je prévois des mesures, c'est-à-dire interdir à la mamie de faire ça, en lui expliquant. Ca m'embête pcq c'est bien sympa à la mamie de se déplacer pour s'occuper d'elle pendant qu'on fait les travaux, mais je ne vois pas uqoi fiare d'autre... Des idées, des remarques, des suggestions?

oui: dire tout simplement "non, je n'ai pas envie ma chérie" et je crois qu'elle finira par comprendre qu'avec mamie c'est oui et avec maman c'est d'autres choses à partager, c'est aussi une façon d'apprendre les différences et le respect des autres dans leur spécificité, non?

eg-zak-te-ment !

avec les grand'parents, on fait certaines choses, avec les parents, on en fait d'autres, et ça fait partie des richesses de la diversité !

Oui je vois ça comme les filles aussi nous quand on va chez taty et bien elle n'a pas forcement le droit de faire tout comme à la maison et bien c'est bon elle a compris et pas de probleme ça passe niquel.
Et pour info moi j'appelle ça le pouss-pouss(LOL).

C'est toi même qui me disait que les enfants ont une grande capacité d'adaptation

Cécile a écrit:

C'est toi même qui me disait que les enfants ont une grande capacité d'adaptation

oui, mais c'est plus facile de donner des conseils aux autres!!

Oui, dire "non ma chérie, pas avec maman" c'ets ce que j'avais fait, mais ça m'avait soulée pcq perrine a fait des crises de rages folles, comme on ne lui en avait jamais vu avant... M'enfin, c'est peut-être l'age qui veut ça aussi.

...puis c'est peut-être aussi l'occasion pour elle du "biscuit cassé"...

Oui je suis aussi d'accord on fait des choses avec ses grands parents et pas les mêmes avec ses parents!

Catherine a écrit:

...puis c'est peut-être aussi l'occasion pour elle du "biscuit cassé"...

non, je ne crois pas, pcq je pense que je reconnais assez bien les moments où elle nous fait du "biscuit cassé" et là, en l'occurence, il ne me semble pas que c'était ça.

(Vous pouvez m'expliqué le biscuit cassé? s'il vous plaît....)

c'est dans pleurs et colères, d'aletha solter. Elle explique que parfois, l'enfant va avoir besoin de pleurer, mais il ne va pas pleurer juste comme ça, il va chercher un prétexte, et ce sera souvent un truc qui n'a rien à voir et qui nous semble complètement futile, genre, le biscuit qu'il est en train de manger s'est cassé.

Tout d'un coup, il va se mettre à pleurer, voir hurler, parce que son biscuit est cassé, et là, les parents ont souvent deux façons de réagir: soit ils donnent un autre biscuit, et là, soit l'enfant jette le biscuit par terre et continue de pleurer, pcq en réalité, il a besoin de pleurer, le biscuit n'est qu'un prétexte, soit l'enfant se calme, mais 5 minutes après, il va trouver un autre prétexte et de fil en aiguille, de toutes façons, on n'échappera pas à la crise. Soit le parent s'énerve pcq le fait que le biscuit soit cassé lui semble tellement futile qu'il pense que son enfant se moque de lui: il ne comprend pas que le biscuit cassé n'est qu'un prétexte pour pouvoir pleurer.

dans ces cas là, Aletha solter dit que l'enfant a en fait besoin de notre écoute, donc il faut le prendre dans ses bras et l'écouter, sans lui dire "chut chut" ou "c'est rien" pour l'empêcher de pleurer, mais simplement l'écouter extérioriser sa colère/tristesse/tension. On peut éventuelleemnt essayer d'exprimer par des mots son désarroi, genre "tu as eu une dure journée aujourd'hui, tu as fait plein de choses, et puis, ton jouet préféré s'est cassé..etc..."

voila, tu sais tout!

OK je comprends mieux et vais sans doute finir par m'acheter ce fameux bouquin!

moi aussi je crois

Filliozat en parle aussi, de ce fameux biscuit

Chais pas pourquoi, mais il m'inspire pas ce bouquin... Vous en parlez depuis longtemps, je vous lis, mais moi je fonctionne à l'instinct.
Parfois je dis "chut, ce n'est rien", parfois je câline en silence, souvent je détourne l'attention sur autre chose de très intéressant, plus rarement je m'énerve unpeu (toput dépend de la raison des pleurs et de mon état...)

Bref, l'accompagnement des pleurs, j'ai l'impression de le faire spontanément la plupart du temps. Et à mon humble avis (qui ne vaut que pour moi), l'essentiel est d'être à l'écoute et que le ton de la voix soit rassurant, quel que soit le contenu. Je ne vois pas pourquoi dire "ce n'est pas grave" poserait problème, tout dépend comment c'est dit et surtout vécu.

pareil : pas envie de le lire votre bouquin... c'est pour ça que je ne participe pas aux discussions à son sujet

je fonctionne pas mal comme matrona, je ne crois pas dire "ce n'est rien", mais "ça va passer", oui, je suis sûre que je le dis et aussi "tu as le droit d'être fâché, mais moi j'ai le droit de ne pas avoir envie de t'entendre râler, alors t'es mignon, tu vas râler ailleurs"

Matrona a écrit:

Je ne vois pas pourquoi dire "ce n'est pas grave" poserait problème, tout dépend comment c'est dit et surtout vécu.

Le problème est d'affirmer à une enfant que quelque chose n'est pas grave alors que pour lui c'est grave.
Ca remet en question sa confiance en lui : Maman/Papa/Truc Muche sait mieux que moi ce qui est grave de ce qui ne l'est pas. Maman/Papa/Truc Muche ne se préoccupe pas de ma douleur/peine...

Voilà pour l'explication... Après chacun est libre d'y adhérer ou non ;-)

ok pour "ce n'est rien" ou "ce n'est pas grave", j'essaie de respecter ce qu'ils ressentent et de ne pas formuler de jugement : la douleur est certainement l'une des choses les plus relatives.

mais quand spontanément je dis "chhhh" ou que je chante une chanson douce à un enfant en crise, je ne vais pas m'en empêcher parce que la dame a dit qu'il fallait le laisser hurler

maintenant qu'ils savent parler (pétard, ça, ils savent ! ) ils expriment très facilement ce qu'ils ressentent, je n'ai pas l'impression de les avoir frustrés en les berçant quand ils pleuraient, et je n'ai pas non plus l'impression qu'ils aient reporté la crise sur un autre objet... peut-être qu'ils avaient quand même pleuré ce qu'ils avaient besoin, et que, moi, le fait de chuchotter doucement, ça m'avait aidée à rester calme le temps de la crise ! tout simplement...

j'aime pô les abaques...

bagh a écrit:

mais quand spontanément je dis "chhhh" ou que je chante une chanson douce à un enfant en crise, je ne vais pas m'en empêcher parce que la dame a dit qu'il fallait le laisser hurler

Moi non plus je ne suis pas capable de laisser mon enfant pleurer. J'ais mis au sein, j'ai bercer et re bercer...etc etc etc
Mais la dame ( ) elle a dit aussi que des pleurs expriment aussi un besoin. Qui peut être d'être caliner, bercer, mis au sein... etc Et puis prendre son enfant dans les bras quand il pleure c'est être là pour lui quand il en a besoin. En fait je n'ai pas lu le livre mais je commence "mon bb comprend tout" (ou un truc du style) et je n'ai pas encore finit le chap sur les pleurs donc je te relate ce que je peux

bagh a écrit:

maintenant qu'ils savent parler (pétard, ça, ils savent ! )

ici ça ne parle pas encore alors l'approche est surement bien différente!

bagh a écrit:

j'aime pô les abaques...

Et moi je sais aps ce que c'est les abaques

Pour moi, il y a une grande différence entre être à l'écoute des besoins, attentif à ce qu'exprime l'enfant... et les méthodes-recettes préconisées.
Dire "ce n'est pas grave" pour moi n'est pas une négation du chagrin... sauf si évidemment on se contente de dire cela.

Perso, je réagis beaucoup avec des câlins, tout petit avec des tétées à volonté (limitées au bobos maintenant, quand c'est en dehors des repas et de la nuit)... et je suis très à l'écoute : on parle, je parle, j'écoute Hélios parler, parfois je comprends, parfois non...

Comme Bagh, le laisser pleurer... peux pô.

Mais prendre trrrès très très au sérieux le 89754645534e déraillage de train Brio du matin quand je prends mon petit déj, que je fais ma toilette... alors qu'Hélios sait très bien reconstituer le train tout seul, ben là je suis moins à l'écoute.

pour le "c'est pas grave", je suis partagée: dire "c'est pas grave" en calinant pcq c'est plus un réflexe qu'autre chose, ça ne me semble pas traumatisant pour l'enfant mais par contre, j'ai vécu étant enfant des "leçons de morales" d'adultes qui voulaient me prouver par A+B que non, ce que je vivais n'était pas grave, que des petits enfants mourraient de faim dans le monde et donc, je n'avais pas à pleurer pour m'être prise un gadin là, ça me semble moyen...

Bref, tout dépend du contexte et de ce qu'on met derrière ce "c'est pas grave", si on n'y met rien de spécial, pourquoi pas (mais dans ce cas, pourquoi le dire ), mais si on le dit pour exprimer réellement à l'enfant que "ce n'est pas grave", qu'il y a des choses bien plus graves dans le monde (etc) je suis bcp moins d'accord. Bon, après, ça dépend aussi de l'age de l'enfant, bien sûr...

Citation :

Comme Bagh, le laisser pleurer... peux pô

il ne s'agit pas de les laisser pleurer, mais d'écouter ce qu'ils ont à dire par leurs pleurs. Moi, je suis persuadée qu'à certains moment, Perrine a besoin de ça: je le vois bien, quand on a fait une journée où elle a vu plein de monde, a dormi dans un lit qui n'était pas le sien, a vu tous ses repères bousculés, je sens très bien qu'à un moment, elle va prendre le moindre prétexte pour pleurer. Et si j'essaye de lui changer les idées, ça peut marcher, mais 5 minutes plus tard, elle trouvera un autre prétexte, et plus je continue à lui changer les idées, plus la pression monte jusqu'à ce qu'elle explose quoi que je fasse. C'est pourquoi, quand je la sens dans cet état, je préfère la prendre dans mes bras et l'écouter pleurer en lui disant que je la comprends, que c'est une dure journée...etc...

Maintenant, c'est pas un dogme non plus! Moi, je reconnais que ça marche bien avec perrine, je crois que c'est une enfant qui s'exprime bien de cette façon et qui en a besoin. Maintenant, ça reste rare: la plupart du temps, on me dit "ben dis donc, elle ne pleure jamais": clairement, Perrine ne pleure vraiemtn aps bcp, mais quand elle pleure, elle sait que je suis là, à son écoute. C'est du "pleur efficace" si je puis dire

Sinon, en ce qui concerne ce bouquin, moi, j'étais comme vous: pas du tout persuadée du bien fondé du truc. mais comme j'en pouvias plus, je me suis dis que j'avias rien à perdre, et c'est vraiemnt en lisant le livre que je me suis dit que cette théorie tenait la route et que ça vallait le coup d'essayer: aucune discussion sur internet ne m'avait convaincue du truc