J'ai lu le bouquin, et je suis d'accord avec delul sur une chose: c'est vrai qu'E Badinter est très partiale et ne présente qu'une seule vision du problème. Par exemple, elle parle du sentiment de culpabilité des femmes qui retournent travailler avec plaisir en laissant leur bébé. Et c'est vrai, mais elle oublie un peu vite les très nombreuses femmes (et hommes d'ailleurs) qui sont des déçues du travail: finalement, le monde du travail n'est pas si épanouissant que cela pour elles, et elles préfèreraient volontier rester avec leur bébé. J'ai tendance à penser que les gens qui ne sont pas passionnés par leur boulot forment une majorité...
Bref, contrairement à ces autres livres, c'est vrai que celui-ci semble écrit plus vite, avec la volonté de ne présenter qu'une face du problème...
Ceci dit, il y a quand même des idées intéressantes: par exemple, elle met en parallèle le fait que c'est dans les société où on idéalise le plus le rôle de la mère que les femmes font le moins d'enfant. Et c'est vrai, je pense, qu'à force de mettre la pression sur les femmes pour qu'elles soient de bonnes mères, les femmes en de moins en moins envie de faire des enfants. C'est un problème de gouvernance intéressant, d'ailleurs. Dans les société où l'on aide le plus les femmes après une naissance, où on leur accorde de long congés maternité, finalement, les femmes font moins d'enfants que dans une société comme la notre où le congé maternité est réduit à la portion congrue. Pourquoi?
C'est vrai aussi qu'il y a à mon avis pas mal de femmes qui sont dèçues par la maternité: elles pensaient que ce serait génial, on leur a dit que ce serait une révélation, et finalement, elles n'en ont pas retiré autant de plaisir que promis. Je crois qu'on a tort de penser que ces femmes-là ne forment qu'une faible minorité (sans aller jusqu'à dire que c'est une majorité).