une histoire, pour avoir votre avis...

Une petite histoire à vous raconter, pour savoir ce que vous en dites...

J'ai une amie qui a découvert sa première grossesse à deux mois et demi. On lui avait dit que ce serait un miracle si elle tombait enceinte naturellement (15 jours après l'arrêt de la pilule c'était bon!!), donc elle n'y a pas cru. Sa fille a été un bébé très demandeur, beaucoup de pleurs, elle aurait passé sa vie au sein, la maman n'en pouvait plus. En grandissant, elle est devenue difficile, très exigente, angoissée et violente avec les autres, elle a maintenant quatre ans. Je précise juste que ce que j'écris c'est la maman qui le dit, moi je ne la juge pas .
Bref, j'en viens à ce qui me turlupine.... la maman est persuadée que tous les "problèmes" de sa fille sont uniquement dûs au fait qu'elle a renié sa grossesse durant les premières semaines... c'est un ami qui lui a parlé de ça, quelqu'un qui connaît bien les enfants, je ne sais plus trop...
Mais à chaque "problème" de sa fille, elle reparle de ça, devant la puce ; et à chaque fois je me demande quoi en penser...

Exemple, l'autre jour, on rentre de balade et la petite demande à jouer au toboggan dehors, on lui dit ok mais nous on rentre, on te regarde par la fenêtre... On va chercher le thé et pendant quelques instants elle ne nous voyait plus, elle se met à hurler, paniquée, et pleure ensuite pendant plusieurs minutes avec sa mère. Et mon amie raconte que c'est toujours comme ça, elle ne supporte pas de rester seule deux minutes, elle est angoissée à cause de "quand elle est tombée enceinte.........". Ma mère qui était là et ne savait pas ça est restée bête, moi je ne sais plus trop.

Vous en pensez quoi ?

Le début de grossesse a-t-il une telle influence ? ne pas admettre qu'on est enceinte va faire un enfant "difficile" ? elle dit même qu'elle a "renié" sa grossesse...

J'espère que vous ne trouverez pas ce post déplacé, je suis juste curieuse d'avoir des avis extérieurs..
J'aimerais beaucoup lui parler franchement, mais je ne sais pas comment. Lui dire qu'elle devrait peut être arrêter de ressasser (comment ça s'écrit ) cette histoire (cette hypothèse même) et essayer d'avoir une meilleure communication avec sa fille MAINTENANT ...
C'est comme si elle se contentait de cette explication, pour se dire c'est de ma faute si la petite est comme ça, je dois supporter maintenant ...

je ne sais pas si j'ai bien compris mais elle a "renié" toute sa grossesse entiere, ou bien seulement les 2 premiers mois (alors qu'elle ne s'y attendait pas) ?
si c'est juste les 2 premiers mois, j'avais lu que ce n'etait que vers 3 ou 4 mois que le bb ressentait ce que ressentait la mere
mais la question n'est peut etre pas que là ! J'ai l'impression d'apres ce que tu dis que la maman culpabilise de bcp de choses, s'en veut enormement et n'arrive pas à faire le deuil peut etre d'une grossesse parfaitement epanouissante, et elle projette peut etre sur sa fille ses doutes et inquietudes
je dis ca peut etre aussi parce que je me projette moi-mm aux touts premiers mois apres la naissance de Milla ou je m'en voulais de certaines choses (pdt l'accouchement surtt) et qd Milla pleurait je me disais c'est à cause de l'accouchement etc, et que ce soit un peu ou completement vrai, je n'avancais pas et focalisait sur ce qui était deja passé, je m'en voulais d'avoir eu la peridurale, qu'elle est eu le cordon autour du coup, qu'elle est etait aspirée, et qu'on lui est donné un bain apres (qd j'y repense ca me fait froid ds le dos, quelle premiere experience ), j'imagine qu'elle et moi ressassions alors tjs les mm moments , et puis je crois que j'ai fini par accepter et arreter de me dire "si seulement..", et ca ca fait bcp de bien et de la place pr avancer !
Mais pr ca il ne faut pas songer à ne plus y penser mais en parler pr l'accepter...
et puis arriver à se dire qu'on ne peut pas changer ce qu'on a fait simplement parce que si on y revenait on fairait certainement pareil puisqu'on a fait avec ce qu'on avait ce qu'on etait sur ce moment precis, alors ca doit juste servir pr avancer..
qd on se rend compte de ce qu'on est et de ce qu'on a fait,et qu'on l'accepte, là on peut faire bouger bcp de choses !

non non, pas toute la grossesse, les deux mois et demi du début...
tu as vu juste, c'est bien ce que je pense, elle reste bloquée sur cette période qui a eu lieu il y a plus de quatre ans...
elle doit beaucoup culpabiliser, oui...

Je suis dans le même cas que ton amie, je veux dire que j'ai découvert ma grossesse très tardivement (je sortais d'un lourd traitement à la cortisone, et ces traitements me déréglant complètement, je n'ai pas eu de vrais doutes sur une grossesse). J'étais fatiguée, mais pas de nausées, et comme je faisais plus de 1200 km par semaine en voiture, je mettais cette pseudo léthargie sur le compte de cela


La découverte a été un vrai bonheur, à 2 mois et demi de grossesse !!!!

Moineau a 15 mois, elle pète de vie et de bonne humeur....

Je pense que ton amie préfère ressasser sa bonne vieille histoire plutôt que de vraiment remettre en cause des choses plus profondes....
C'est sur que ce n'est pas évident de le lui dire, mais il faudrait certainement qu'elle se fasse soigner, aider, de façon à trouver la réponse au mal être de sa fille....

C'est du hors sujet, mais je précise que ces lourds traitements de cortisone que je subissais depuis 10 ans (asthme, plus sinusite surinfectée chronique ), je n'en ai plus pris depuis le début de ma grossesse (date de conception, un coup de chance ! ), et ce jusqu'à aujourd'hui....y'a forcément une explication en partie psychologique, mais également hormonale...

je pense qu'elle se ressasse trop son histoire de début de grossesse.
On va dire qu'elle aurait soit disant trouver la solution mais qui ne l'est pas d'aprés moi...
je pense que tu devrais lui dire que ça serait meiux qu'elle aille en parler à quelqu'un comme un psy y'a certainement un mal être de sa part que sa fille ressent ...
enfin compliqué tout ça ...

Ben, je sais pas... moi j'ai appris ma grossesse vers un mois et demi, et ai "du" l'ignorer, la renier, pendant un bout de temps, et la grossesse a été très éprouvante moralement, et physiquement les derniers mois... et Maël est un peu de ce genre-là. Sauf que ça commence à aller mieux, donc je dirais qu'il y a probablement un lien.

Ca m'intéresserait beaucoup d'en savoir plus.

Je n'ai ni ignoré, ni dénié ma grossesse, et Raphaël est très exclusif, coléruex, et a une terrible angoisse de la solitude (quoique là, il est en train de déménager sa chambre, tout seul )...
En revanche, j'ai été très angoissée par rapport à mes contractions précoces (3 mois et demie de grossesse).

Persollement je lui conseillerai d'aller consulter un psy pour percer un peu plus ce qui se "cache" là-dessous. Quoi que tu dises elle s'est auto-persuadée que la cause des "problèmes" de sa fille sont ses premiers mois de déni de grossesse (et encore je n'appelerai pas ça comme ça moi). Je crois qu'un avis extérieur et objectif la reconfortera plus facilement.

je pense que le fait de renier sa grossesse au début, c'est certainement un "facteur déclanchant" de ce genre de comportement chez l'enfant, c'est la petite étincelle qui fait que... En plus, je ne suis pas persuadée que c'est directement lié à l'enfant: à mon avis, c'est plutot le sentiment de culpabilité de la mère à propose de ces 2 mois de deni qui fait que l'enfant réagit comme ça, et pas directement les deux mois de déni (j'espère que c'est clair )

Mais je pense aussi qu'il ne faut surtout pas se bloquer sur une période, et faire comme si TOUT venait de là. Au début, le comportement provient peut-être de là, mais 4 ans après, il s'est sans doute passé plein de choses qui ont été beaucoup plus importantes que ces 2 premiers mois de grossesse, donc la situation aurait du évoluer. Si la situation n'a pas évolué, à mon avis, c'est qu'il y a AUTRE CHOSE qui coince, ailleurs...

Ce genre de situation m'énerve un peu: j'ai vécu un pue la mêem chose étant petite. J'ai été élevée par ma grand-mère jusqu'à l'age de 3 ans, et j'étais propre à un an environ. Mon père m'a gonflé pendant des années avec ça, en mettant mes moindre problèmes sur le dos du fait que j'avais été propre trop tôt!! C'est le genre "tout psy à deux balles", moi, ça m'énerve, je sais qu'en ce qui concerne mon père, c'était parce que c'etait bien plus simple pour lui de mettre mes soucis sur le dos de la propreté précoce plutot que de regarder ce qui EN LUI pouvait être la cause de mes problèmes.

Bref, je pense qu'il est possible que ce soit aussi un "arbre qui cache la forêt" chez ta copine, parce que c'est plus simple de dire ça, c'est moins culpabilisant pour elle que de s'avouer que c'est son comportement ACTUEL qui est la cause des désordres de sa fille. (bien sûr, c'est juste une hypothèse, je ne connais pas ta copine )

je pense que ce qui est le plus nocif pour la petite n'est pas que sa maman ait renié sa grossesse au début masi bien qu'elle en sopit persuadée et qu'elle le répete à tout bout de champs dés qu'une chose va mal...

je pense que les enfants comprennent beaucoup de choses sans qu'on s'en doute, cette petite à bien comprit qu'il existait un malaise autour de sa venue et elle doit se sentir coupable de ça, comme elle ne met pas de motsd la dessus, que personne ne lui a probablement jamasi expliqué et bien elle cherche à tester si ses parents l'aiment vraiment, elle cherche leurs sentiments, leur attention...

Il serait bon, à mon avis que ta copine lui parle de la situation, qu'elle lui explqie les circonstances de son entrée dans la vie, de ses doutes, de sa grossesse etc et de ses émotions par rapport à ça, sa culpabilité etc.

je suis sûre que ça peut faire des miracles!
elle se sentira peut-être soulagée d'avoir exprimé ça librement devant sa fille et la petite mettra des mots sur une situation confuse.

pour la petite histoire, mes 2 loulous sont des miracles, la première aprés un traitement pour fiv qui a dûe être annulée car aucun embryon n'avait survécu à la décongélation.
Ma puce a trouvé le chemin seule, comme une grande mais je l'ai de suite sentie et j'ai fais un test 16 jours aprés!

pour notre bb soleil encore au chaud, c un vrai miracle 100% naturel: je n'ai jamsi pu reprendre de contraception aprés june et nous voulions un bb rapproché si la nature le voulait bien et il a trouvé le chemin aussi tout seul, je me suis rendue compte de son arrivée il avait plus d'1 mois !

bref je n'ai rien renié du tout, j'étais au contraire trés à l'écoute de mon crops et je m'en suis rendue compte assez vite malgré les minces chances que nous avions (moi annovulation et mon mari des pb) et pourtant...

bref je m'égare!
je serais toi je lui en toucherais 2 mots en lui disant que ça te turlupine, que tu ne veux pas la juger juste tenter de l'aider masi que son attitude par rapport à la petite peut-être néfaste et être la cauyse de son mal -être!

courage à toi mais aussi à elle

mamykro tu as bien résumé tout ça, c'est très clair

sûr que le problème c'est plus la non acceptation de la maman plutôt que l'enfant lui même...

Ce que je constate, qui me heurte un peu, c'est qu'elle parle souvent souvent de la petite devant elle à la 3e personne, pour dire comment elle est difficile ou au contraire adorable en ce moment. Parce que je ne veux pas exagérer, la puce peut être charmante quand elle veut (elle me dit souvent "moi j'adore Laurène" , même si dès que son père s'en approche elle lui file un coup de pied en douce )
J'ai l'impression que la petite ne fait que rentrer dans la catégorie où la met sa maman, vous voyez? A force d'entendre dire "elle est dure en ce moment" ou "depuis une semaine elle recommence à taper", bon ok maman je fais ce que tu dis à tes amies

mais l'autre jour, j'ai compris plus de choses d'un seul coup, elle commençait à vouloir mettre un dvd et que son papa lui a rétorqué aussitôt "si tu y touches je t'en mets une", et elle a commencé à pleurer, et "tu sais où tu vas si tu pleures" ... (toute seule dans l'autre pièce)
Je ne savais pas que ça fonctionnait comme ça chez eux, on n'en a jamais parlé et ça m'a beaucoup étonnée.

Enfin bon, c'est une famille ordinaire voilà

Là j'ai vraiment vraiment envie de lui parler !! l'autre jour je lui ai donné les réf de 'élever son enfant autrement', ça pourrait être un point de départ !!

pimoos j'avais pas vu tes enfants .......

je pense qu'elle parle à sa fille, mais maintenant que j'y pense j'ai des doutes. surtout depuis l'autre jour, je réalise que je ne connais pas leur manière de faire.

Et puis, la petite soeur va arriver dans un mois ... c'est aussi l'occasion de grandes discussions !!

sûrement que parler à un psy ( encore faut-il que ce soit un bon! ) lui ferait du bien, mais je commencerais par lui suggérer de consulter un homéopathe uniciste pour sa fille.

J'ai fait un déni de grossesse pour Arcy ( 4 mois et demi ) , ma fille aura 4ans cet été, je la reconnais ds plusieurs traits, comme bcp d'enfants de cet âge faut voir si c juste une phase ou si elle a un mal-être plus profond, en-t-k l'homéo a bcp aidé mon Arcy, elle a l'air mieux ds ses basquets, je lui ai aussi raconté récemment les émotions de son histoire

Je pense que c'est plutôt la façon dont elle se focalise sur ce reniement en début de grossesse et le fait qu'elle en parle devant sa fille qui peut accentuer l'attitude de l'enfant... c'est peut-être aussi le moyen de ne pas remettre en question le présent et se demander ce qui ne va pas ?
Que dit sa fille quand elle lui pose la question ?

J'ai lu en gros les réponses précédentes.
Je pense que la mère a besoin de rappeler cette histoire. Elle a peur de quelque chose. Cette manière de se référer tout le temps au même problème est une "technique" qui permet de cristaliser son angoisse sur quelque chose d'explicable, de rationnel. La vraie raison est sans doute trop difficile à accepter (ou même àimaginer) de la part de la mère. La fille porte le poids de sa mère, elle participe à l'angoisse de la famille pour aider sa mère; pour lui dire "maman, c'est moi qui suis angoissée, pas toi, toi tu vas bien".

Enfin, c'est ce que je comprend de la situation d'après les échanges que j'ai lu.