douleurs, inconfort et perception

Les deux filles ont la varicelle, une en sort, l'autre est en plein.
Pour toutes les deux, c'est fort, j'ai compté 156 boutons sur la cadette, l'aînée, j'ai abandonné.

Bien sur, c'est inconfortable, bien sur, malgré l'homéo et l'aromathérapie, cela démange.

Sauf que la petite subit stoïquement, en laissant le temps passer, quand la seconde geint constamment, pleure, tape du pied en disant que c'est insupportable.

J'ai toujours noté que la grande était très sensible à la douleur, petite, un coup déclenchait un spasme du sanglot, grande, ce sont des cris terribles. Je sais que c'est une façon de "chasser" le spasme, elle dit "je crie sinon je n'arrive plus à respirer".

Mais là, j'ai du mal à comprendre, à supporter
Je ne sais si je dois compatir (ce que je fais instinctivement), sans m'étendre évidemment, sinon elle a le sentiment que c'est très grâââââve, si je dois la "secouer" gentiment pour lui rappeler qu'il y a pire, ou si je dois ignorer.

Vous faites comment chez vous, avec vous une limite à l'empathie, comment se comportent vos enfants de moins de 6 ans ?

Endza est un peu comme la tienne (la + grande) elle est très très douillette.
Quand elle tombe et qu'elle a une petite égratignure elle hurle comme ci on lui arrachait la jambe quand je lui nettoie et encore c'est generalement qu'avec de l'eau que je nettoie.
Moi je lui explique ce que ça faire un peu mal mais je ne la plaint pas parce que j'ai remarqué que c'était encore pire.
Mon mari quand il est là il a trop de peine pour elle alors il la plaint et là on dirait qu'elle meurt (même pour une égratignure).
Alors moi je dirais ne compatis pas sinon cela sera pire enfin je te dis pas de la laisser tomber avec sa douleur mais ne pas en rajouter.

C'est plutôt ce que je fais, mais sur ce coup, je me sens limite MIA

V. (12 ans) mais c'est comme ca depuis qu'elle est petite et ca ne partira pas je crois, est exactement comme vos filles... Elle a été hospitalisée plusieurs jours au printemps et les pédiatres ont dit qu'elle était hyperalgique...

C'était difficile d'être avec elle, la plaindre (mais ça empirait) ou lui dire de ne pas trop en faire (mais je me sentais mal...)

Je n'ai pas trop de conseil... Mais je pense que chacun répond différemment à la douleur...

R hurle, pleure, puis gémit abondamment aussi... Et souvent, cherche un responsable à sa douleur/chute/égratignure: "C'est ta faute, tu m'as poussé" (même si on était à un mètre de lui ), "Mon vélo, il marche mal! A cause de lui, je suis tombé dans les ronces!" (aïe)
Alors, on compatit, mais on minimise Parfois, on taquine, quand vraiment il nous la joue "Dame aux camélias" :pasbien:

Moi j'en ai 2 comme ça pour le prix d'un!

June hurle et ne veut pas qu'on touche, Tao hurle et cherche aussi un responsable (qui est souvent sa soeur, même si elle était dans une autre pièce )
En plus, vu ce que je fais dans la vie, pas évident pour moi.
En général, je console en prenant dans les bras, en disant: "tu t'es fait mal" mais depuis un moment j'avoue que spontanément sors un "bon ton pied n'est pas cassé, c'est pas très grave"
Comme ça sort spontanément et que ce n'est jamais dit sur un ton de reproche, juste celui de la constatation, je me dis que ce n'est pas si mauvais que ça et je continue là-dessus.
David lui est plus sarcastique et fait passer ça sous l'humour en mimant une ambulance qui arrive, ce qui les fait rire et fait stopper les cris aigus mais rien n'arrange le pb de fond: ils continuent à être des chochottes et hurlent au moindre bobo
J'ai pris le parti de dire que ça passera avec l'âge et que ce n'est pas grave en soi.

Hinano, je me retrouve complètement dans ton témoignage

Pimoos, mon mari aussi arrive à la faire rire en se moquant gentiment d'elle...probablement parce qu'il ne gère jamais en continu

Abricotine, c'est intéressant ce que le médecin a dit pour ta nièce. Moineau est classée hyper émotive au sens médical du terme depuis quasi sa naissance. on voit qu'elle tente de prendre le dessus même s'il y a derrière tout cela beaucoup de souffrance.
Mais j'ai du mal à le relier à son comportement de chochotte

Le pire, c'est que là, elle a un sacré truc, mais elle passe après sa soeur, qui a tout subi stoïquement, et la différence est impressionnante !

Finalement, on gère toutes un peu pareil, avec parfois des mots pas très gentils pour les obliger à réaliser