pour une parentalité douce et respectueuse |
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| Le long voyage de Zélie [maternité] | |
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+7Pati Also & Co Ilek Hinano Sarah flav Mélusine 11 participants | Auteur | Message |
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Mélusine
Nombre de messages : 3701 Age : 51 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 07/06/2006
| Sujet: Le long voyage de Zélie [maternité] Mar 26 Mai 2009 - 11:58 | |
| Depuis quelques jours, nous sommes tous les deux en amoureux avec mon Homme, notre Grande est partie comme prévu chez sa grand-mère 3 jours avant le terme. On en a profité pour se faire plaisir à deux, faire des restos et des cinés. On a besoin de se retrouver en couple pour accueillir ce nouveau bébé.
Vendredi 16 mars, veille du terme, je m’endors après une première contraction douloureuse juste avant minuit, à laquelle je n’accorde pas plus d’attention que ça. J’en sens quelques autres dans mon sommeil, mais vers 1h45, elles se rapprochent et me réveillent complètement. Un coup d’œil au réveil me confirme qu’elles reviennent toutes les 10 minutes, elles sont déjà bien douloureuses, mais je suis heureuse à l’idée que, peut-être, l’accouchement commence, moi qui voulais tout faire pour éviter un déclenchement médical.
J’essaie de rester au lit le plus longtemps possible, je souffle et j’essaie de me décontracter à chaque fois. Après une ou deux heures, je ne tiens plus et je me lève. Je laisse mon Homme dormir, on est encore sans doute très loin du cœur de l’action et je veux qu’il prenne des forces !
Je me souviens des 19h de travail lors de mon premier accouchement, et je sens que celui-ci sera long aussi. Je m’y suis préparée et ça ne m’effraye pas. Pour tenir ce marathon, je me suis dit que j’allais continuer les activités d’une journée normale le plus longtemps possible, ensuite quand ce ne sera plus possible j’aimerais faire une longue marche dans la petite forêt juste derrière chez nous, enfin quand les contractions seront trop présentes, je m’immergerais dans le bain…
Mais pour l’instant, c’est la nuit, et je n’arrive pas à dormir. Pour m’occuper l’esprit, je vais sur internet, assise à l’envers sur ma chaise, le ventre en avant, je ne suis pas trop mal. Après un moment, je retourne me coucher. Je somnole plus ou moins.
En début de matinée, comme on est le jour du terme, une visite de contrôle est prévue à la maternité. C’est une maternité qui prône les accouchements physiologiques, gérés par les sages femmes. Mais c’est quand même un peu angoissant d’y aller. Pour rien au monde, je ne veux qu’ils me gardent. La sage femme m’installe pour un monitoring, et je me dis que décidément, non, je ne resterais pas une minute dans cette position quand je serais en travail avancé !!! Les contractions s’espacent, comme pour que le travail en cours passe inaperçu ici, ce n’est pas le moment pour moi de rester là. La sage femme pense que ce n’est pas pour tout de suite, je ne dis rien, mais moi je sais que c’est en cours. On discute avec elle d’une petite séance d’acupuncture quelques jours plus tard pour éviter le déclenchement médical.
J’appelle F. , ma sage femme en or, pour la tenir au courant. Elle me suggère de me reposer suite à ma courte nuit, puis de la rappeler au cours de la journée.
En sortant, on fait quelques courses avant de rentrer, les contractions repartent dès la sortie de la maternité, et se rapprochent, je me bascule à l’équerre sur chacune pour avoir le ventre dans le vide. Ca me fait beaucoup de bien, et les gens me dévisagent un peu dans le supermarché !!!
En début d’après midi, je tente une petite sieste mais couchée je subis les contractions qui seront les plus douloureuses de tout cet accouchement, elles sont interminables et je panique.
Mon Homme vient me masser, mais ça ne va pas trop. Il faut que je marche. Il me demande ce que je préfère : marcher dans la forêt jusqu’à la rivière derrière chez nous ou aller faire un tour en ville. J’ai l’impression que je n’en suis qu’au début, il reste de longues heures devant moi, alors je me dis qu’un tour en ville me changerait les idées mais je n’arrive pas à me décider. Mon Homme doit alors sentir que j’ai besoin de rentrer dans le travail, il me dit qu’il ne faut pas chercher à fuir ce travail et prend la décision pour moi : on part vers la forêt et la rivière. Les contractions arrivent toutes les cinq minutes au moins, elles sont très fortes, douloureuses, mais courtes. En soufflant bien, elles passent et ne laissent pas le temps de s’angoisser. Pour chacune je dois impérieusement m’installer à l’équerre contre un arbre, un banc, la taille de mon Homme, … La marche me fait du bien, on met plus de deux heures à faire notre petit tour. On rentre par la rue commerçante car comme souvent ces dernières semaines, j’ai très envie d’éclair au chocolat, et mon Homme propose de louer un film au cas où j’en aurais envie : on prépare nos munitions pour une nuit qu’on imagine longue. Bien sur, tout cela sera de trop ! Et finalement, ce n’était pas une très bonne idée, cette reprise de contact avec le monde « civilisé » n’est vraiment pas agréable, j’aurais du rentrer par la forêt, les gens me regardent bizarrement, mais personne ne me demande si j’ai besoin d’aide !!!
A notre retour à la maison, il est 19 heures, mon Homme installe le ballon et l’écharpe pour me suspendre. J’appelle F. pour la tenir au courant, elle dit passer juste me voir dans l’heure, mais arrive au bout d’un quart d’heure et restera trois heures…
Je me sens fatiguée, j’ai l’impression que les choses n’ont pas beaucoup avancé mais j’encaisse les contractions depuis longtemps déjà et j’aimerais faire une pause. Après avoir écouté le cœur du bébé pour me rassurer, F. examine mon col et me répond, pleine de psychologie, que j’ai fait un super boulot, je suis déjà dilatée « comme ça » en écartant le pouce et l’index, mais sans annoncer aucun chiffre !
Elle me masse le bas du dos en alternance avec mon Homme. Je me bascule toujours à l’équerre sur les contractions, mais elle me suggère d’essayer de rentrer dans la verticale maintenant, ne pas chercher l’évitement de la douleur, de laisser mon bébé appuyer pour s’engager. Comme lors du premier accouchement, je sais que mon bébé a le dos à droite. Le chemin pour descendre sera sans doute plus long, il lui faudra tourner plus longtemps. F. me dira plus tard qu’elle a alors senti que ce tour sera un peu difficile, qu’un blocage est possible. Bien sur, elle ne m’en dit rien. Sa présence est extrêmement apaisante et rassurante pour tous les deux.
Elle me suggère alors d’aller dans le bain dont je parle depuis un moment. Mon Homme met le disque qu’on avait préparé pour l’accouchement de notre Grande., il y a trois ans. F. et mon Homme alternent leur présence dans la petite salle de bain, mais c’est mon Homme qui est surtout là. F. juste à côté dans le salon, pourtant ça m’apaise complètement de la savoir là à côté. Sa présence irradie de sérénité…Les contractions sont fortes, mais je suis bien. L’eau et la musique me portent. Je suis agréablement surprise par chaque chanson qui arrive et dont je redécouvre avec plaisir pourquoi je l’avais choisie. Je flotte entre douleur et apaisement, les endorphines qui arrivent par vagues, et je ne suis plus tout à fait là. Je ne sais pas combien de temps je reste là, 2h peut être… F. revient me voir, elle me dit qu’il serait bien de commencer à penser au départ. Je ne veux pas, je suis si bien là. Je sais que là bas, tout va devenir plus dur … Mais elle insiste tout en douceur, bon c’était ce qu’on avait prévu, mais je sens autre chose dans son insistance, alors je lui fais confiance, elle doit avoir raison… J’entends mon Homme s’agiter pour rassembler les affaires, je pense qu’il faut que je lui dise de ne pas oublier ça et … non finalement, il gèrera très bien tout seul, je ne veux pas sortir de ma bulle pour ça, tous ces aspects matériels me semblent bien loin, je replonge …
Il est 22h, nous partons, F. m’aide à m’installer à l’arrière de la voiture, sur les genoux accrochée à l’appuie tête arrière, pour un trajet de 10 min habituellement, mais qui sera beaucoup plus long cette fois. Tout devient très violent, les contractions s’accélèrent, encore plus fortes, je n’ai pas de répit, et je ressens chaque petite bosse de la route, je demande à mon Homme de rouler très lentement.
A la maternité, on arrive en même temps qu’une autre maman avec qui je faisais du yoga prénatal chez F. C’est drôle de se retrouver là ensemble, nos deux hommes avec chacun leur coussin de grossesse autour du cou. Elle est beaucoup moins prise dans le travail que moi, je souris une minute puis je replonge et je ne les entends plus discuter…
La sage femme qui m’accueille, I., est formidable. Je saurais ensuite que j’ai eu de la chance, car la deuxième sage femme de garde, à qui l’autre maman a eu affaire, n’étais pas terrible !, Je ne connais pas I. mais elle connait bien F. qui l’a appelée pour la prévenir de notre arrivée, ça me rassure, même si ce n’est pas pareil. Elle entend complètement notre idée d’accouchement naturel et mon envie d’être accompagnée. Tout s’accélère, je change continuellement de position. I. doit se mettre accroupie, entre les jambes de mon Homme au cou duquel je suis pendue, pour écouter le cœur du bébé. Même si je n’ai pas la complicité et la confiance que j’ai avec F., je peux dire qu’elle s’est pliée en quatre pour m’aider, au propre comme au figuré ! Elle accompagne cette nuit là plusieurs accouchements, mais j’ai l’impression qu’elle est toujours avec nous. Je recherche la verticalité, je m’étire dans chaque contraction, assise en appui sur mes poings, j’ai besoin des mains de mon Homme sur mon ventre à chaque contraction, c’est comme s’il apportait une fraicheur apaisante, dès que ses mains ne sont pas là, tout mon ventre me brule. J’ai besoin qu’il soit là au quart de seconde. Je perds pied, je panique, je vomis sur mon Homme contre lequel j’étais appuyée… Lui aussi aura donné de sa personne ! Notre bébé est bloquée contre ma symphyse, elle n’arrive pas à finir son grand tour pour s’engager complètement, à chaque contraction j’ai l’impression que ma symphyse va exploser. J’ai maintenant besoin d’une main là à chaque fois, comme pour faire une contre-poussée. I. essaie de me faire prendre d’autres positions, sur le tabouret et le ballon, avec le bassin plus basculé en arrière pour faire de la place devant. Mais il n’y a qu’à quatre pattes que je suis moins mal, tout en bougeant perpétuellement, ce qui l’aide à se débloquer. Je suis submergée, je panique, je n’y arriverais jamais… I. me propose de monter sur le lit à quatre pattes, je m’accroche au dossier, je hurle, à chaque contraction j’ai besoin d’une main sur la symphyse et d’une main sur les reins. Une assistante aide mon Homme pendant que I. reste derrière moi et masse mon périnée.
Alors arrive la première contraction de poussée. Moi qui ne l’avais pas connue pour mon premier accouchement, où l’on m’a fait pousser sans poussée naturelle, je l’attendais avec impatience, je voulais sentir cette force extraordinaire contre laquelle on ne peut lutter et qui nous apporte notre bébé… C’est ce que je croyais vivre, ce fut très différent… Dès la première fraction de seconde de poussée, je me suis sentie écartelée, dans un monstrueux déchirement de part en part, de bas en haut, et de toutes mes forces mon corps s’est mis à lutter pour rester entier, de toutes les forces qui me restaient, je me crispais pour résister à ce déchirement. J’étais terrorisée, je ne m’attendais pas du tout à ça, je me sentais trahie par mon corps et je luttais comme un animal pour sa survie … Il a fallu que j’arrive à revenir à un peu de calme pour essayer de me laisser aller et d’accompagner cette poussée, je n’arrivais plus à me connecter avec mon bébé, qui elle de son côté descendait peu. I. essayait de me rassurer mais je n’entendais rien, elle m’appliquait continuellement des compresses d’eau chaude sur le périnée, ce qui me faisait un bien incroyable. Et petit à petit je pris sur mon corps pour le laisser s’ouvrir et aller chercher mon bébé. Pousser de toutes mes forces avec les contractions pour enfin en finir, pour arrêter ce martyr, j’essayais de penser à mon bébé mais la douleur était trop insupportable pour rester connectée, je ne savais plus pourquoi je souffrais, j’avais perdu contact même avec mon corps, je demandais tout le temps si elle était arrivée, je ne la sentais plus, je voulais juste que ça s’arrête … Notre Petiote a fini par sortir au bout de 40 min exténuantes de poussées, le « nez dans les étoiles » comme dira F. ensuite, c'est-à-dire le nez vers mon ventre et non vers mon dos, épuisée elle aussi. Il est 1h22.
Ma Petiote arrive sur mon ventre dans un flou total, je me souviens juste avoir dit précipitamment qu’il fallait que mon Homme coupe le cordon car on ne l’avait pas laissé faire pour notre Grande, ce qui a fait rire I. car elle m’a dit qu’il y avait le temps, on allait attendre que le cordon ne batte plus. Ensuite expulsion du placenta puis 3 points à recoudre, ce qui a pris beaucoup de temps, me faisant très mal, alors que notre Petiote voulait téter. Ensuite, I. m’a resserré le bassin dans un grand bandage avec un paréo, ce qui m’a fait un bien fou, une sensation incroyablement agréable. Ma puce tête parfaitement puis s’endort alors sur moi en peau à peau, et je m’endors moi aussi épuisée. Mon Homme veille sur nous avant de retourner à la maison chercher l’appareil photo oublié. Nous dormons toutes les deux plusieurs heures avant d’être emmenées dans la chambre, où nous resterons 36h en peau à peau pour remonter sa température un peu basse. Mon Homme dort sur le canapé-lit prévu pour les papas. Le surlendemain, nous rentrons à la maison, et on refait notre nid à trois, avant l’arrivée de notre Grande une journée plus tard. Nous resterons 3 semaines au lit, ma Petiote et moi, avant de reprendre nos forces.
Cet accouchement fut un voyage long pour toutes les deux, totalement respectueux, mais long et pas si facile …
édité pour enlever un prénom oublié ...
Dernière édition par Lune le Mar 26 Mai 2009 - 14:38, édité 1 fois | |
| | | flav
Nombre de messages : 4471 Age : 39 Localisation : Manche (50) Date d'inscription : 20/04/2006
| Sujet: Re: Le long voyage de Zélie [maternité] Mar 26 Mai 2009 - 12:21 | |
| Je crois que plus on lutte contre la douleur plus elle est forte... C'était très puissant dis donc! difficile de se laisser emporter et d'accepter quand la panique a pris la place... Peux-être avais-tu trop d'idées préconçues sur le déroulement de cet accouchement? Il devait être long, tu savais qu'elle aurait a tourner longtemps pour passer, idéalisé la poussée naturelle? donc la puissance t'a terrorisée? Je te donne ce qui me passe par l'esprit hein, ce ne sont que des idées... | |
| | | Sarah
Nombre de messages : 5260 Localisation : Condroz - Belgique Date d'inscription : 16/11/2006
| | | | Hinano
Nombre de messages : 10824 Age : 45 Localisation : Gascogne Date d'inscription : 06/10/2005
| Sujet: Re: Le long voyage de Zélie [maternité] Mar 26 Mai 2009 - 13:59 | |
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| | | Ilek modo
Nombre de messages : 7346 Age : 44 Date d'inscription : 06/12/2005
| Sujet: Re: Le long voyage de Zélie [maternité] Mar 26 Mai 2009 - 15:32 | |
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| | | Also & Co modo
Nombre de messages : 11568 Age : 50 Localisation : Lugdunum! Date d'inscription : 01/10/2005
| Sujet: Re: Le long voyage de Zélie [maternité] Mar 26 Mai 2009 - 21:54 | |
| - flav a écrit:
- Peux-être avais-tu trop d'idées préconçues sur le déroulement de cet accouchement?
Je crois que c'est un peu mon cas à moi... En tout cas, | |
| | | Pati
Nombre de messages : 3690 Age : 46 Localisation : Belgique Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: Le long voyage de Zélie [maternité] Mer 27 Mai 2009 - 8:06 | |
| merci pour ce partage | |
| | | helen
Nombre de messages : 4533 Age : 49 Localisation : 29 Date d'inscription : 20/10/2008
| Sujet: Re: Le long voyage de Zélie [maternité] Mer 27 Mai 2009 - 11:22 | |
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| | | àtiredailes
Nombre de messages : 7865 Age : 50 Localisation : Lozère Date d'inscription : 02/10/2005
| | | | Catherine
Nombre de messages : 14694 Age : 51 Localisation : province Luxembourg - Belgique Date d'inscription : 04/10/2005
| Sujet: Re: Le long voyage de Zélie [maternité] Jeu 28 Mai 2009 - 14:28 | |
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| | | Mélusine
Nombre de messages : 3701 Age : 51 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 07/06/2006
| Sujet: Re: Le long voyage de Zélie [maternité] Jeu 28 Mai 2009 - 16:24 | |
| Les filles ça me touche beaucoup que ce récit vous touche ! J'avais peur qu'après tout ce temps, je n'arrive plus à faire passer l'intensité des émotions ... (mon Homme l'a lu aussi ce matin et m'a écrit pour me dire qu'il en avait pleuré ... )
Peut être que j'avais idéalisé, je ne sais pas ... En fait, surtout je crois que je culpabilisais d'avoir trouvé cette naissance si dure ... Souvent, les récits d'accouchements sont soit vindicatifs contre le système médical qui n'était pas à sa place, soit émerveillés par la beauté d'un accouchement qu'on respecte ... Moi, je n'ai vraiment personne à blâmer, j'ai été entourée juste comme il fallait de personnes formidables et totalement respectueuses, et ça reste quand même très dur ... Mais tu as bien raison, Becq, j'ai eu beaucoup de chance d'être accompagnée comme ça en maternité, je pense que dans beaucoup d'autres lieux, on ne nous aurait pas laissé tout ce temps, et ça aurait fini bien autrement ... | |
| | | Hinano
Nombre de messages : 10824 Age : 45 Localisation : Gascogne Date d'inscription : 06/10/2005
| Sujet: Re: Le long voyage de Zélie [maternité] Ven 29 Mai 2009 - 9:37 | |
| C'est sûr! la sf de la maternité voulait me décoller les membranes en cours de travail pour faire avancer les choses... | |
| | | Pauline
Nombre de messages : 3751 Age : 46 Localisation : Ocquier Date d'inscription : 12/08/2007
| Sujet: Re: Le long voyage de Zélie [maternité] Mer 5 Aoû 2009 - 13:22 | |
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| | | Mélusine
Nombre de messages : 3701 Age : 51 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 07/06/2006
| Sujet: Re: Le long voyage de Zélie [maternité] Sam 15 Aoû 2009 - 15:31 | |
| Merci Pauline | |
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| Sujet: Re: Le long voyage de Zélie [maternité] | |
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