Ca faisait longtemps que je n'étais plus venue sur le forum... Après mes 2 fausses couches, je n'avais plus trop le moral... Mais là, je viens vous raconter la naissance de mon fils: Baptiste...
Dimanche 9 septembre vers 2h j'ai commencé à avoir quelques douleurs... bizarre, je n'avais jamais rien senti... Je réveille mon mari, on parle un peu et on se rendort. A 6h, les contractions (puisque c'était ça) reprennent et là, impossible de me rendormir. Elles viennent par vague. On s'installe devant la télé, on déjeune. On part faire un tour en voiture pour se changer les idées. Les contractions se précisent mais elles sont irrégulières. A ce moment je pense que je fais un faux travail.
L'après-midi, j'appelle l'hôpital pour expliquer ce que je ressens. On me conseille de prendre un bain. Ce que je fais. A 16h, j'ai faim et mon mari me prépare un délicieux pain perdu à la cassonade (on va s'en souvenir de ce repas)... A 16h30 on décide de prendre note du rythme des contractions. Elles se rapprochent mais ne sont pas hyper régulières.
A 18h30 je ne tiens plus et on part à la maternité.
Une accoucheuse m'examine et oh bonheur elle m'annonce que je suis dilatée à 6... Je suis heureuse, c'est exactement comme je voulais: rester le plus longtemps possible à la maison, profiter de mon temps.
On m'installe en salle de travail. Nous sommes 2 à accoucher ce jour-là. Il fait calme. Malgré la douleur je suis si heureuse que mon bébé arrive.
Les contractions se rapprochent et s'intensifient. Mais je sens que je peux gérer. Au téléphone, ma gynéco demandent aux infirmières de rompre la poche des eaux. Je leur demande d'attendre... Je sais que cet acte va accélérer le travail mais aussi le rendre plus douloureux et pour l'instant je gère sans péridurale. Elles acceptent, un peu embêtées de contrarier le médecin.
Pour aider le travail, j'utilise un ballon qui me fait passer à 7. Puis une baignoire: en 1/4 d'heure je passe de 7 à 9. Je me recouche. La poche des eaux n'est toujours pas rompue. On appelle la gynécologue.
Entre-temps je dis (je crie) que j'ai envie de pousser. La sage-femme me dit de me laisser aller. Je pousse de toutes mes forces et la poche se rompt. La gynéco arrive. Il est plus ou moins 21h45. La plus difficile partie commence: l'expulsion. J'étais épuisée, endolorie et on me demande de pousser de toutes mes forces à chaque contraction. Mon bébé est très haut. Il va mettre 3/4 d'heure à descendre. La sage-femme doit appuyer très fort sur mon ventre et la gynéco doit faire une large épisiotomie que je n'ai absolument pas sentie tant la douleur était forte. J'ai l'impression que mon bébé ne va jamais quitter mon ventre, que je n'ai plus la force qu'il faut pour pousser. Je hurle de douleur, de peur. Mon mari, la sage-femme et la gynéco sont autour de moi et me soutiennent, m'encourage. Je crie, je n'en peux plus et je comprends que si je veux que ça s'accélère il faut que je pousse de toutes mes forces (celles qui me restent!).
A 22h36 mon enfant est né. Tout beau, tout propre, protégé jusqu'au bout par la poche des eaux. Il naît calme, pousse un petit cri pour montrer qu'il vit et on l'installe, serein, sur moi. Il prend son premier repas à mon sein, tout naturellement. Je profite peu de ce moment: le placenta met du temps à sortir et provoque encore quelques contractions et la gynécologue doit recoudre une épisiotomie importante (9 points). Je ne veux plus avoir mal, je veux profiter de mon enfant.
A 23h je peux enfin me reposer et profiter pendant une heure de ma petite famille constituée.
J'ai eu l'accouchement que je désirais: naturel, à mon rythme et celui de mon bébé.
Rentrés le vendredi à la maison, chacun prend maintenant ses marques... Une nouvelle vie commence...