sac plastiques biodégradables

je viens de lire un article sur les sacs plastiques biodégradables, qui m'a vachement intéressée. Il s'agit d'un article du site internet de que choisir. Ca parle des différents sacs plastiques "biodégradables" et ceux qui le sont prétenduement mais en fait non.

Citation :

Les sacs plastique distribués aux caisses des magasins sont devenus un vrai sujet de société. Mais entre les biodégradables, compostables, ou fragmentables, la confusion règne et l'arnaque rôde.

«Halte aux sacs plastique». La campagne contre les sacs de caisse accusés de souiller les paysages et d'étouffer les animaux prend de l'ampleur. Jusqu'à nos députés qui, le 11 octobre dernier, ont voté à l'unanimité l'interdiction des emballages non biodégradables en 2010. Radicale, la mesure a pris tout le monde de court, des industriels à la ministre de l'Écologie. Depuis, les sénateurs ont d'ailleurs modifié le texte pour le limiter aux seuls sacs de caisse à usage unique. Cette passe d'armes entre élus n'a fait que rajouter à la confusion ambiante. Car entre les modèles jetables, réutilisables, biodégradables, compostables, fragmentables, ceux qui sont griffés NF Environnement ou le Néosac qui suscite une belle polémique depuis son lancement, le consommateur a bien du mal à s'y retrouver. Alors, qu'en est-il vraiment, existe-t-il des sacs plastique compatibles avec la protection de l'environnement ?

Un cahier des charges à revoir

Le modèle estampillé NF Environnement apparaît a priori comme un candidat sérieux. Bénéficiant d'une marque officielle, il inspire confiance. Mais, en l'occurrence, on aurait tort de s'y fier. Établi en 1999, son cahier des charges est obsolète. Certes, il limite les impacts polluants, interdit les substances dangereuses, les encres les plus problématiques pour l'environnement, les pigments blancs et en réduit l'épaisseur. C'est bien mais très insuffisant face aux enjeux actuels. Largué dans la nature, il met au minimum cent ans à se décomposer, comme les autres. «Effectivement, il n'y a aucune référence à la biodégradabilité ou à la fragmentation dans le cahier des charges actuel, confirme Pierre Lebon, ingénieur en certification et responsable du dossier à l'Afnor, l'organisme qui délivre la marque. C'est pourquoi nous travaillons actuellement à la révision du référentiel qui devrait sortir au printemps. Il intégrera la notion de biodégradabilité, garantie par la conformité à la norme NF EN 13 432. Mais on n'autorisera peut-être pas le terme de biodégradable, qui risquerait de déresponsabiliser le consommateur. La fragmentation, en revanche, ne fait pour l'instant l'objet d'aucune norme, elle ne pourra donc pas être intégrée.» En attendant cette révision, les sacs NF Environnement restent incompatibles avec les impératifs de développement durable.

biodégradable
Ne pas confondre
Seuls les sacs à base de matière végétale ont droit à l'appellation biodégradable. Pour apposer la mention, ils doivent avoir prouvé leur conformité avec la norme NF EN 13 432, qui garantit une transformation du sac à plus de 90% en eau et en dioxyde de carbone. Selon les producteurs, ils portent la mention OK compost, OK biodégradable ou EN 13 432. Une fois usagés, ils peuvent être mis dans le tas de compost. À l'inverse, les sacs en polyéthylène additivé ne conviennent pas du tout au compost, même s'ils sont affublés de l'étiquette hydrobiodégradable, chimiobiodégradable ou encore oxobiodégradable !

Néosac, dégradable mais pas bio

Apparu avec fracas au printemps, le Néosac fait partie de la grande famille des fragmentables, encore appelés dégradables. Les industriels tentent de les faire passer pour des biodégradables, à tort. Car, s'il est récent en France, ce type de plastique, composé de polyéthylène additivé, est bien connu aux États-Unis. Il y est apparu dans les années 90 avec la mention biodégradable. Très vite, des scientifiques ont prouvé que cette appellation était fallacieuse. Les fabricants ont été condamnés pour publicité mensongère dans une dizaine d'États. Ce qui n'empêche pas le polyéthylène additivé de se présenter aujourd'hui en France comme une nouveauté écologique ! Ingénieur de recherche au Cemagref (Institut de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement), Pierre Feuilloley a démonté l'entourloupe dans un article publié par La Recherche en 2004. «Le coefficient de biodégradation des polyéthylènes additivés est presque nul, alors qu'il est de 90% pour d'autres plastiques réellement biodégradables. Depuis un ou deux ans, des publications annoncent des coefficients approchant les 60%, mais dans des conditions très spéciales : les films sont d'abord exposés longuement à de fortes températures - 50 à 60 °C - puis à des rayonnements ultraviolets puissants. Ces prétraitements sont très éloignés des conditions environnementales de nos climats tempérés. De tels protocoles ne sont recommandés par aucune norme traitant de biodégradabilité.» En réalité, ces plastiques se décomposent en particules de polyéthylène qui persistent dans les sols. Invisible à l'oeil nu, cette dissémination dans la nature est inquiétante.

Des solutions végétales existent

Trop récent pour avoir été analysé dans le cadre de ces études, le Néosac est lui aussi en polyéthylène additivé, mais, selon ses producteurs, il contient des additifs révolutionnaires qui le rendent biodégradable. Présidente du Comité français pour la biodégradabilité (Cobio) et professeur au laboratoire de chimie industrielle de l'École nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques et technologiques (Ensiacet) de Toulouse, Françoise Silvestre reste dubitative: «Le Néosac a fait l'objet d'un lancement commercial sans jamais avoir été testé dans les conditions de normes qui prouveraient sa biodégradabilité. Pourtant, les procédures existent, elles répondent à la norme NF EN 13 432. Les tests de croissance microbienne dont se prévalent les producteurs ne prouvent rien. Pour être déclaré biodégradable, un plastique doit être assimilé par les micro-organismes à plus de 90% et s'être décomposé en dioxyde de carbone, en biomasse et en eau en six mois maximum.» Le Néosac ne répond pas à ces exigences.

Le sac de caisse biodégradable existe, néanmoins. Il n'est pas constitué de polymères issus du pétrole mais de matière végétale. Il s'agit actuellement d'amidon de maïs. Et d'autres solutions, comme la fécule de pomme de terre, le chanvre ou la betterave, sont à l'étude. Pour les films utilisés en agriculture, c'est un énorme progrès par rapport au polyéthylène, mais pas pour les sacs de caisse, qui demeurent un produit jetable.

Quel que soit son matériau, le sac jetable reste en effet une plaie pour l'environnement. Quand il s'accroche aux branches par temps de vent, peu importe qu'il porte la marque NF Environnement, la mention biodégradable ou fragmentable, la nuisance visuelle existe dans tous les cas. Idem pour ceux qui partent à la mer. La faune marine, et tout particulièrement les dauphins, les phoques, les tortues les confondent avec les méduses et les seiches qui composent leur nourriture habituelle. Ils meurent par étouffement en avalant le sac, qu'il soit en polyéthylène ou en amidon de maïs. Sa capacité à se dégrader en quelques mois n'y change rien.

La solution se situe ailleurs, dans le réutilisable. Et là, tous les matériaux sont bons à prendre. Biodégradable ou pas, à base de végétaux ou de pétrole, un sac utilisé à de nombreuses reprises constitue une excellente alternative aux modèles jetables. Le biodégradable présente néanmoins un atout supplémentaire puisqu'il peut être utilisé comme sac à compost une fois usagé. Quant au choix des alternatives, il ne manque pas. Les sacs cabas à l'effigie des enseignes se multiplient, mais on peut leur préférer le panier, le chariot à roulettes, les cagettes dans le coffre de la voiture, sans oublier la version sac de caisse réutilisable que son étui permet d'accrocher à la ceinture, de glisser dans la poche ou dans le sac à main. Pas de doute, le sac plastique jetable peut disparaître.

pfiou, j'ai la flemme de lire tout ça ! J'ai une méthode plus simple que les super études Que choisir : je n'utilise pas de sacs jetables, et quand j'arrive à m'en faire refiler (rare), ils me servent de sacs poubelle.
D'ailleurs, un grand sac à main est très bien pour éviter les sacs plastique généreusement donnés par les commerçants : hop, tout dans le sac !

oui et puis il y a aussi les poussette de marché qui sont très bien et les gosses adore les tiré

conforama a écrit:

pfiou, j'ai la flemme de lire tout ça ! J'ai une méthode plus simple que les super études Que choisir : je n'utilise pas de sacs jetables, et quand j'arrive à m'en faire refiler (rare), ils me servent de sacs poubelle.

alors lis juste le dernier paragraphe, c'est sur ça qu'ils concluent!

Moi non plus, je n'ai pas de sacs plastiques pour les courses, je les refuse systématiquement (à la grande surprise des commerçant, du moins au début, maintenant ils me connaissent! ) et j'ai mes propres sacs non jetables. ceci dit, ici, il faut quand même mettre ses ordures en sac, sinon ils ne te les prennent pas, donc j'achète quand même des sacs plastiques, et c'est surtout pour ces sacs là que l'étude m'intéressait.

Ah oui ! lol

Idem, je refuse les sacs jetables et je prends mon beau panier en osier + des sacs réutilisables.
Pour les sacs poubelle, je prends des sacs en pastique recyclé (les sacs poubelle en amidon de maïs ne sont vraiment pas solides...)

mon mari trouve aussi que les sacs plastiques en amidon de maïs, ça craint. Bon, pour le moment, c'est moi qui fait les courses, donc j'en achète quand même, mais il se fait de plus en plus pressant de jour en jours. Je vais finir par devoir sortir moi-même les poubelles à chaque fois (au lieu d'une fois sur deux), je pense, pour garder les sacs en amidon de maïs. Bon, de toutes façons, je vais acheter un composteur, et déjà, ça va réduire de beaucoup nos déchets.