No Kid - Corinne Maier

J'ai vu au journal de la nuit, cette nana qui ne semble vraiment pas épanouie et qui visiblement a décidé que les enfants étaient un vrai sacerdoce et qu'il fallait arrêter d'en faire.
Elle m'a paru vraiment insupportable et franchement ça donnait l'impression qu'elle n'avait pas beaucoup de joies dans sa vie...
http://corinnemaier.free.fr/actualites.html

Le genre de chose qui me donne envie de , par contre, je ne sais pas si elle en a elle des enfants.
(le pire c'est que je connais des gens qui ont ce genre de discours alors qu'ils ont des enfants )

bah, moi, j'ai trouvé la présentation du livre divertissante... Bon, d'un autre côté, j'ai jamais vu ni entendu cette femme, tout ce que je sais d'elle se résume à la page que tu as cité plus haut, donc je ne peux pas vraiment juger...

Ceci dit, moi, dans l'absolu, des discours comme le sien ("les enfants vous pourrissent la vie, n'en faites pas!"), ça me fait rigoler, et puis, je ne trouve pas ça si mal, parce que c'est vrai qu'à l'époque actuelle, on nous serinne sans cesse "faites des gosses" (alors que la planète est presque surpeuplée) et ça, ça me soule, on fait des enfants si on en a envie, point, pas parce que "ça se fait" ou "c'est comme ça qu'il faut vivre". J'ai rencontré une femme mariée de 40 ans qui ne souhaitait pas avoir d'enfants et qui était complètement heureuse et équilibrée, mais elle m'a raconté qu'on lui disait sans cesse "mais non, fais un gosse, les femmes sont faites pour avoir des enfants, il faut faire un enfant"...Etc...

L'idéaologie ambiante c'est "les enfants, c'est formidable", (comme si ce genre de propos devait absolument être vrai pour TOUT LE MONDE) donc tout discours décalé par rapport à ça me semble profitable, dans la mesure où il décomplexe ceux qui n'ont pas envie de faire des enfants, et il incite peut-être ceux qui n'ont pas d'opinion à ne pas "faire comme tout le monde" juste pour "faire comme tout le monde", mais à réfléchir à ce dont ils ont réellement envie. Bref, moi je trouve bien d'avoir un discours comme le sien parce qu'il est contraire à une ideologie que je trouve trop envahissante, surtout pour les femmes.

Bien entendu, mon opinion serait sans doute différente dans un autre contexte, car c'est un discours simpliste et volontairement provocateur (et dans l'absolu, il est tout aussi débile de dire "faites des gosses, c'est le bonheur", que de dire "ne faites pas de gosses, c'est l'horreur" dans la mesure où chacun voit midi à sa porte)

Alors, soyons claire, je ne suis pas pour faire des enfants à tout va et je ne forcerais jamais personne à en faire
Par contre, cette nana avait un discours insupportable, comme si les enfants étaient les maux de notre société.
Je suis d'accord sur le fait qu'il ne faut faire des enfants que quand on en a envie, pas parce qu'il faut en faire ( j'en connais plein des gens comme ça), mais cette personne me semble plutôt surfer sur la vague du "politiquement incorrect" (c'est l'auteur de "bonjour paresse").
Et ça, ça me choque "Pour être dans le coup, ceux qui ne parviennent pas à avoir d'enfant font preuve d'un acharnement procréatif qui défie l'entendement. Ces obnubilés de la reproduction affrontent le parcours du combattant des traitements... "

Elle en fait une généralité, ce que je trouve absurde.

bah, je ne sais pas, c'est une question de sensibilité, je suppose: j'avoue que tout discours excessif contraire à ce qui est "courament admis", ça me fait souvent sourire: mon côté "rebelle à deux balle", je suppose. Comme je l'ai dit, dans l'absolu, c'est un discours que je n'approuve absolument pas, mais là, je trouve aussi que c'est bien d'avoir des discours "choc", comme ça, pour remettre les idées des gens en place.

je te donne un exemple concrêt qui m'avait beaucoup choqué. Un jour, j'avais un collègue de travail qui fêtait ses 40 ans. Il était marié et sans enfant, et bien entendu, une autre collègue lui a dit un truc du style "ah ben, il faut faire des enfants maintenant" . Lui, il a répondu que lui et sa femme ne voulaient pas d'enfants, et elle, elle a di "quoi? ah, mais c'est égoiste, ça de ne pas vouloir d'enfants" . Donc lui, pour se justifier, il a expliqué que lui et sa femme n'arrivaient pas à en avoir, et qu'ils avaient à un moment songé à se tourner vers la PMA, mais voyant le parcours du combattant que c'était et les souffrances qui allaient avec, ils avaient renoncé. Et là, l'autre collègue qui leur sort des trucs du style "ah mais si, il faut essayer, c'est une si grande joie d'avoir des enfants, on peut bien souffrir un peu avant d'en avoir" (bon, elle était gratinée, celle-là, j'avoue ).

ce qui m'avait le plus frappé, c'est qu'autour, les autres collègues semblaient d'accord avec la collègue gratinée. Et le pauvre collègue qui essayait de se justifer, alors que franchement, il aurait dû dire simplement "c'est notre choix! ça te regarde???". C'est ce jour-là où j'ai compris que le fait de faire des enfants était vraiment considéré comme tellement "normal" qu'on n'acceptait même pas que quelqu'un ne veuille pas se payer des années de PMA pour en avoir, pourtant Dieu sait si c'est dur, la PMA.

Donc pour toutes ces personnes-là qui ne conçoivent même pas que tout le monde n'ait pas envie d'enfant, pour tout ces couples qui font des enfants juste parce qu'ils n'ont même pas imaginé qu'ils avaient le choix, je pense qu'un bon coup de pied dans la fourmilière ne peut aps faire de mal.

Oui, je suis entièrement d'accord, sauf que là, ça ressemble clairement à "je surfe sur la vague".
Mais il faudrait clairement que je le lise, avant d'en parler plus en profondeur.
Par contre, je suis comme toi, avoir des enfants n'est pour moi pas une obligation pour tout le monde et je pense que parfois certains couples pourraient s'abstenir d'en faire, parce qu'à les entendre après c'est un calvaire à vivre... (et les enfants le ressentent, ça c'est clair)

Missty a écrit:

Oui, je suis entièrement d'accord, sauf que là, ça ressemble clairement à "je surfe sur la vague".

je ne sais pas, j'ai plutôt l'impression que la vague de "politiquement incorrect"cont tu parles concerne plutôt le travail, les travailleurs et les immigrés, pas tellement les enfants. En tous cas, perso, j'avais encore jamais entendu ce discours dans un bouquin ou autre.

C'est vrai que ceux qui ne veulent pas d'enfants sont parfois considérés comme anormaux - quoi que je n'ai jamais entendu de remarques désagréables en Belgique (mais je ne suis pas partout non plus)...

c'est vrai que quand tu te marries, c'est la question qui suit à quand le bébé, comme si c'était une obligation. Pire quand l'âge tourne, ca parait être un passage obligé. C'est vrai que ce doit être insupportable quand on a simplement pas envie d'enfants.
Quand j'étais mariée et que nous ne pouvions pas avoir d'enfants, j'ai dès le début refusé coûte que coûte les traitements, je m'orientais vers l'adoption. Pour moi cet acharnement à procréer, à avoir un enfant de son sang, je ne le comprenais pas (et je ne le comprend toujours pas mais bon). Ben le jugement des gens, c'était 'ils ne doivent pas en vouloir tant que ça'... comme si c'était une tare!

Oh, j'ai failli l'acheter ! Et puis finalement j'en ai pris un autre.
Ben en fait, à lire la présentation au dos du bouquin, j'avais pris tout ça à la rigolade, je voyais un peu du second degré dans ce bouquin, même s'il énonce sûrement des faits réels.

olganisa a écrit:

Quand j'étais mariée et que nous ne pouvions pas avoir d'enfants, j'ai dès le début refusé coûte que coûte les traitements, je m'orientais vers l'adoption. Pour moi cet acharnement à procréer, à avoir un enfant de son sang, je ne le comprenais pas (et je ne le comprend toujours pas mais bon).

c'est rigolo, ma soeur a exactement la même opinion que toi (elle n'a pas d'enfants pour le moment et n'a pas encore cherché à en avoir, mais il se trouve qu'elle a quelques soucis de santé qui lui font penser qu'elle pourrait avoir du mal à avoir des enfants). Moi, je ne sais pas, j'ai pas trop d'avis là-dessus: je pense qu'il faut avoir vécu la difficulté à procréer pour avoir une opinion nette sur le sujet. Ceci dit, pour voir comment galère ma cousine pour adopter et pour avoir vu le film Holly Lola, je comprends aussi qu'on puisse se tourner vers la PMA, car le parcours de l'adotant est tellement difficile...

Moi, la PMA, ça dépend quoi. Une FIV, pourquoi pas, sûrement, même, en cas de problème, mais pas plus loin.
Une FIV avec donneur, par exemple, ça serait hors de question. Je ne me vois pas avec un enfant de moi et d'un autre ou bien d'une autre et de mon mari. C'est comme ça que je le vois...
je préfèrerais 1000 fois adopter, même si là aussi, c'est le parcours du combattant.

Je ne me voyais pas faire plus qu'un traitement hormonal (j'étais persuadée que c'était moi) et puis la FIV était la seule solution, alors c'est ce qu'on a fait. On ne peut jamais savoir comment on va réagir.

Une très bonne amie à moi a eu sa petite fille grâce à une donneuse d'ovocytes, c'est sa fille à elle et à son mari, pas celle de quelqu'un d'autre. D'ailleurs, nous en parlions récemment et elle me disait que si elle était sa mère biologique elle ne serait pas la même merveilleuse petite fille qu'elle connaît. Et elle trouve ça complètement inimaginable.

pour moi les deux sont le parcours du combattant et me connaissant je pense que je pourrai plus déployer d'énergie pour adopter que de subir les affres de cette médicalisation.
Maintenant je ne porte aucun jugement sur les parents qui ont recours, j'imagine que leur enfant est à 100% le leur même s'il y a eu donneur(se), de la même façon qu'un enfant adopté est le leur pour des parents adoptants.
Simplement je ne suis pas attachée aux liens du sang, aux gênes, aux ressemblances, etc...

Je me doute que tu ne juge pas. Je donnais juste un exemple concret pour faire réfléchir tout le monde.