bon, ma prédiction d'accoucher au mois de septembre était naze, on est déja le 7 octobre, deux jours après ma DPA et toujours rien... mais tout de même, des sensations différentes, le bébé pèse plus lourd et plus en arrière.
17h, rendez-vous chez ELisabeth, qui m'examine et me dit qu'en effet, le bébé est descendu. Elle me donne une potion pour faire un massage (lavande fine et clou de girofle) et me dit de dessiner des contractions pour le faire venir. Et pui ce soir, c'est la pleine lune...
On rentre chez nous et en passant lui faire un coucou, ma belle-mère nous invite à manger...
22h, on arrive à la maison. Je suis un peu naze, mais je me dis que c'est pour demain, alors l'exitation reprend le dessus, difficile de m'endormir, surtout que « plane » le risque du déclenchement lundi à la clinique beeeuuuuhhh....
2h du mat... douleur... pffff ça fait plusieurs nuits que ma vessie me fait mal quand elle est pleine. Saleté de vessie!
Je me lève et vais faire pipi. Quand même, cette douleur elle est forte mais passe.
2h10 re-douleur... hum... ça ressemble à une vraie contraction ça... je m'excuse auprès de ma vessie
2h20 ouïlle... une autre outch elles sont rapprochées, je réveille Fabrice pour le prévenir, mais nous décidons qu'il reste au lit pour veiller sur David qui dort. Je téléphone à Elisabeth qui me dit de rappeler dans une heure.
Je continue de prendre l'homéopathie préparée pour l'occasion et surfe sur le net... bein oui, impossible de me recoucher, j'suis trop exitée!!
3h30, je rappelle Elisabeth en lui précisant que là, les contractions sont bien fortes, rapprochées de 7-8 minutes, régulières: ça se précise.
Elisabeth est passée prendre ma belle mère et Fabrice est allé cherché la voiture restée à son boulot, David pleure et je suis éffondrée de l'entendre hurler... j'ai l'impression de l'abandonner.
C'est fugace car les contractions sont si fortes que je suis obligée de me concentrer.
Il est à peu près 5h30. Elisabeth visite l'appart, on fait des AAAAAAAAAAAAAAAA sur chaque contraction et le A devient de plus en plus grave.
Je sors sur le balcon avec ma doudoune (mais pourquoi j'ai si froid? Je n'arrive pas à me réchauffer!) pour montrer à mon bébé la pleine lune et l'encourager dans son voyage.
Une contraction si forte m'oblige à rentrer en serrant les dents, je m'assois sur le canapé et Elisabeth et Fabrice m'encouragent à me détendre en vocalisant avec moi. Pffffffoouuuuu elle paaaasse...
je reprends la conversation mais à peine je commence qu'une contraction arrive et je pousse!
Elisabeth me regarde avec des yeux ronds. « si ça c'est pas une envie de pousser je suis pas sage-femme! »
Mais! Mais! Déjà? C'était pas prévu comme ça! Direction la chambre, Elisabeth m'examine... hhoo là!! « il descend plein pot! » mon col est ouvert à 8
Décision à prendre très vite: on appelle les pompiers pour peut-être accoucher en route, ou on reste ici. C'est Fabrice qui prend la décision: on reste. Et puis j'ai pas envie d'accoucher sur un brancard.
Je reste sur le lit, j'arrive même plus à m'assoir, ça fait trop mal. Je sais plus comment me mettre, toutes les positions qui avaient marchées pour David sont trop douloureuses!
Tout s'accélère (enfin, c'était déjà bien rapide dès le départ!) je suis allongée sur le côté gauche et commence à ne plus me décontracter entre chaque contraction. Je bouffe de la pâte de fruit et pâte d'amande pour me changer les idées. Les contractions s'enchaînent.
Les AAAAAAAAA ne marchent plus, je crie. J'ai des envies de rire quand j'imagine que les voisins pourraient entendre mes cris de baleine échouée, mais je gueule, ça fait trop maaaal!!!
changement de position, Fabrice se met derrière moi assis sur le lit contre le mur, moi entre ses jambes, demi assise ma tête qui appuie sur sa tête à chaque contraction et mes coudes qui rentrent dans ses cuisses. Il me soutient et je balance mon bassin pour aider notre bébé, nous l'encourageons, sa tête est presque là! Une petite poussée, stop, re-petite poussée et il sort!
Nicolas est né!... par une nuit de pleine lune... il rampe sur mon ventre et boit à mon sein. Oooooo mon bébé... mon beau bébé, né coiffé... je sens le bonheur et la chance planer autour de toi.
il s'est presque enfanté tout seul, comme kirikou. et il a vu la pleine lune, derrière le volet baissé