C'est de pire en pire...

... depuis qu'on (je) pratique l'accompagnement des pleurs (j'espère ne pas effrayer Dragibus ).
-Les colères sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus impressionnantes (il se jette littéralement par terre, se frappe parfois le front sur le sol en poussant des cris de possédé ),
-Je me sens de moins en moins patiente face à ce que je ressens comme "une épreuve de force",
-Zhom est devenu particulièrement hostile à cette méthode et me le fait bien comprendre, même en pleine séance de pleurs...

Ce soir, après une journée particulièrement éprouvante au collège (où j'ai déchiré la feuille de cours d'un de mes élèves de 5e: entre me défouler sur la feuille ou sur l'élève, j'ai choisi la feuille Mais ça doit être la chaleur, c'était Beyrouth, aujourd'hui, pour tout le monde), quand Raphaël a commencé à "piquer sa crise" pour un motif futile, je l'ai emmené dans sa chambre, lui ai expliqué pourquoi je le faisais, et l'ai laissé faire sa colère, là, tout seul. Il a hurlé, tempêté, s'est défoulé sur son tapis à langer et ses jouets et est revenu calmé, tout gentil, tout mignon.

Du coup, je me dis que, certes, Solter n'est pas d'accord avec cette méthode; mais si ça doit atténuer les tensions à la maison, dans mon couple, pourquoi pas? Après tout, Solter n'est pas Dieu le Père et "Pleurs et colères" n'est pas non plus les 10 Commandements, non?
Je ne suis pas (ne me sens pas) complètement névrosée, même si mes parents m'envoyaient aussi dans ma chambre...
Ne vaut-il pas mieux appliquer ce "temps mort" (même à répétition) que de risquer de fesser Raphaël, à bout de patience?

Je ne pratique pas du tout l'accompagnement des pleurs et ne suis pas du tout convaincue.

Quand je lis que ça marche pour d'autres je dis tant mieux, mais chez moi je ne le sens pas du tout. Je n'ai vraiment, vraiment pas besoin de ça pour gérer mon quotidien avec les enfants.

D'ailleurs "on" (une maman compatissante) a déjà tenté la méthode Solter avec ma dernière, ça s'est soldé par un énorme échec. Pourtant elle était d'une douceur, d'une compréhension, d'une gentillesse vraiment admirable, et à côté ma SF était toute présente également pour accompagner ce couple.
Moi non plus j'ai jamais réussi, mais on aurait pu dire que c'est parce que je n'y ai jamais cru assez.

Pour mes aînés je ne vois pas plus la nécessité. On se débrouille autrement et ça marche tout à fait comme on le voudrait.

Il n'y a pas UN modèle d'enfant ni UN modèle de.. "gestion" des pleurs et frustrations.

c'est sur que si toi et ton homme, vous le vivez mal, c'est pas la peine, il faut trouver autre chose: une méthode n'est bonne que si on la vit bien, parce que même *géniale*, une méthode mal vécue par les parents sera mal vécu par l'enfant et sera donc mauvaise.

Pour ma part, je vois qu'à certains moment, j'en ai marre d'accompagner les pleurs, dans le sens où je vis mal le fait qu'elle hurle, j'ai l'impression que c'est contre moi, j'en ai marre de l'entendre crier: bref, à ces moment-là, je ne m'oblige pas à la prendre dans mes bras pour faire de l'accopagnement des pleurs: après tout, on est humain, et je ne crois aps que ce serait bon d'accompagner ses pleurs dans ces conditions. Dans ces moments-là, je trouve autre chose, je la distrais de ses pleurs avec le sein ou autre chose et basta, tant pis, ce sera pour plus tard.

Peut-être que tu devrais prendre une pause dans l'accompagnement des pleurs si c'est source de tension en ce moment chez toi, quitte à éventuellement y revenir plus tard. de totues façons, je te trouve bien courageuse d'accompagner els pleurs de Raphael dans ces conditions-là: pour ma part, heureusement que j'ai mon mari pour me relayer, car je ne pourrais pas assumer la totalité des séances de pleurs, même si c'est pas long ni souvent, c'est quand même éprouvant quelque part.

Si les séances de pleurs de Raphael sont de plus en plus longues et de plus en plus dures, ça peut être parce qu'il sent les tensions autour de la méthode et du coup se sent mal dedans? Je me souviesn qu'au début, j'ai eu moi aussi la sensation que perrine pleurait plus souvent et que c'était de pire en pire, mais en fait, cette impression a fini par passer, mais je ne saurais dire pouruqoi ou comment: parce qu'on a trouvé un équilibre? parce que perrine a laché tout ce qu'elle retenait depuis longemps et a pu passer à autre chose? parce que c'était juste une impression de ma part, le temps que je m'habitue à la méthode? j'en sais rien...

audrey,
je commence à peine à lire ce livre, mais dans la préface, voici ce qu'il y a ecrit:
"certaines méthodes suggérées ici peuvent ne pas être appropriées en toutes circonstances...."
donc, evidemment personne n'a "la" méthode qui va sauver tous les parents!
chacun essaie une méthode, si elle lui convient, c'est super, sinon, il vaut essayer une autre, quitte, comme le dit Mamykro, à y revenir + tard.

j'ai eu la chance de n'avoir jamais de grosses colères à gérer avec mes ainés, pourvu que ça dure....avec la dernière!
maintenant, je préfererai surement appliquer la méthode "va te calmer dans ta chambre"
cela dit, je n'ai pas fini de lire le livre...

Ce que je voulais aussi dire, c'est que le discours de Solter est parfois culpabilisant (mais Cath l'avait déjà fait remarquer, me semble-t-il). Elle dit que le "va hurler dans ta chambre" fait culpabiliser l'enfant qui se sent "méchant", qui se voit reje4té0 par 0ses parents alors qu'il devrait avoir une lpeine confiance en eux...

Mais depuis hier soir, j'ai dormi, je vois que mon Raphaël est tout guilleret, joueur, taquin; alors je ne culpabilise pas, je me dis qu'on lui a montré une limite, et que ça a marché. Solter ne ne con2vient21 pasc'e0s2t 4tout42402, on ne va pas en faire un drame.6540

Désolée, j'avais pas fait attention à la participation active de Raphaël à ma réponse...

Mamykro l'exprime très bien: la meilleure des méthodes, si elle existait, pourait aussi être la pire dans de mauvaises circonstances. J'aurais tendance à penser que ce qu'exprime Raphaël remue vos trippes, quelques choses de difficile au plus profond de vous, vous n'ètes donc pas prêt à l'accompagner librement, il ne sert à rien de vous torturer l'esprit Peut-être, si vous en avez le désir, serait-il plus bénéfique de commencer par la compréhention de vos propres sentiments avant de tenter de comprendre ceux des autres (le niveau d'acceptation/ de tolérance est abordé dans le livre de Gordon ... mais peut-être qu'un autre ouvrage y réfléchit plus spécifiquement? )

Je constate moi-même que, étrangement, j'accepte sans problème les pleurs de Madeleine (alors que c'est pourtant très tendu entre elle et moi) alors que Jo n'arrive pas à se lacher avec moi (et effectivement, au premier abord j'ai l'impression que je veux vraiment l'accompagner, mais si j'y regarde de plus prêt, je me rends compte que je réprime très insidieusement ses pleurs! )

Ce n'est en rien une science exacte, c'est une alchimie très complexe, chaque parent, chaque enfant ayant son vécu, sa personnalité et ses interactions aux autres...

Dur dur

Ben j'en susi arrivée à la meme conclusion que toi BOuda. Avec Arwen ça ne marche pas !! Elle ne veut pas de moi, elle s'enferme encore plus dans sa colère !!
Nous la solution la voilà : elle pique sa crise, là où elle est, on passe comme si de rien n'était, MAIS quand elle change ses pleurs, qu'elle s'est déchargé, j'ose le dire, alors on sait repérer le moment, on prpopose un calin et c'est fini. Elle est reposée, heureuse, et pleine de sérénité.... donc je ne sais pas !!!
Nous quand on lui parle ou la touche ou veut la prendre dans les bras, elle ne le supporte pas, je pense qu'elle le prend comme une façon de la faire taire, sans doute ce qu'on veut aussi à ce moment. Je ne sais pas. En tout cas, perso, on a retrouvé du coup une petiote qui se gère mieux en cas de fatigue donc...