Permissive ou démissionnaire?

Parfois quand je m'observe dans mon comportement avec mes filles, je me demande si mon comportement est permissif ou démissionnaire...

Par exemple je dis non pour quelque chose et puis je me dis "qu'est-ce que tu vas l'emm... avec ça, ça n'a pas d'importance" et du coup je la laisse faire...

Alors forcément comme en plus monsieur en rajoute une couche, je doute parfois et me demande s'il ne faudrait pas même faire appliquer des trucs à la noix "par principe" pour qu'elle sache qui est le chef ici!!!!



Bref, comme d'hab, j'ai besoin que vous me rassuriez!!!!!!!!!!!!

C'est pas une heure pour répondre , mais ma première pensée est : dire non puis faire oui, bof, par contre dire non pour dire oui sous conditions, ok.
Je veux dire que sur les trucs de moindre importance je fais des compromis avec les enfants.

Mon dernier exemple : "Un bonbon ? Heu.. mais y'a aucune raison aujourd'hui à ce que je vous donne un bonbon ! Bon, alors ok, vous avez un bonbon, mais il ne faut pas m'en demander un autre demain, les bonbons ce n'est pas tous les jours." Ils n'en ont pas demandé le lendemain, mais sinon ç'aurait été un non définitif, question de principe oui. Je peux bien sûr avancer mes raisons : il faut toujours qu'il y ait des raisons, même si elles sont du genre "Je n'ai pas envie/je suis trop fatiguée"..

D'autres exemples : "Non aujourd'hui c'est un pantalon, il fait trop froid, mais demain tu pourras mettre une robe." "Vous rangez d'abord les playmobils et vous pourrez jouer à l'ordinateur." (L'Activité du moment. )

Quand c'est pour marquer le coup je ne fléchis pas : "Tu as fait pipi dans ta culotte. Ce n'est pas la fin du monde, mais c'est une bêtise, tu as trop tardé parce que tu voulais prendre la place de ton frère. Je le comprends, n'empêche quand on fait pipi dans sa culotte on ne remet pas une nouvelle jolie jupe. C'est la règle. Par contre tu peux choisir un pantalon, et demain tu mettras une jupe si tu le souhaites." (Oui oui le thème jupe/robe vs pantalon est très récurrent chez nous. )

Ben finalement je réponds, d'une façon. De ma façon de faire.

J'estime simplement qu'il faut être clair. Poser des règles claires, non pas pour les brimer mais pour donner de l'ordre dans notre quotidien et surtout le leur. Il y a là derrière des valeurs : tout ne nous tombe pas tout cuit dans la gorge, mais on peut "gagner le droit de", par exemple. Ou : lorsqu'on cause un tort on répare (super positif psychologiquement ça, la culpabilité ne nous poursuit pas plus qu'il n'est besoin).


Bref à toi peut-être de mettre au clair les messages que tu veux faire passer, et vérifier si ton comportement le permet, ou s'il y a des ajustements à faire.

Ne pas non plus culpabiliser les jours où on ne s'y tient pas pour cause de fatigue justement, ou autre. Les enfants savent faire la différence.

ben je ne sais pas, je crois qu'on peut pas dire ça comme ça, c'est une question plus vaste que ça, et puis, on a toutes des tolérances différentes...

Dans l'ideal, je dirais qu'il faut se tenir à ce qu'on a dit, donc ça implique d'avoir bien réfléchi avant de dire un truc... bon, dans l'idéal, car je sais qu'en pratique, c'est moin simple. Bien entendu, faut pas être psychorigide non plus, on a le droit de se tromper, d'interdire un truc puis de changer d'avis, mais bon, faut pas non plus que ce soit trop systématique, sinon, je pense que les enfants ne s'y retrouvent pas

Par contre, appliquer des trucs par principe pour montrer qui est le chef, là non, moi, je suis contre: si tu souhaites dresser tes enfants à respecter l'autorité coute que coute, c'est ce qu'il faut faire mais si tu souhaites en faire des adultes conscients et qui réflechissent, non.

Avec mon mari, on essaye de réfléchir à l'avance sur ce qu'on va permettre ou interdire, on se met d'accord par avance. Par exemple, jusqu'à maintenant, on était ok pour laisser perrine toucher à tout sauf à l'ordi et aux prises électriques. On s'y tient depuis le début.

Pour ce qui est des "nouveautés" qu'on n'a pas forcément prévues, eh bien, quand l'occasion arrive, on en parle et on se met d'accord. Par exemple, hier, perrine a réussi à toucher une étagère qu'elle était trop petite pour atteindre auparavent. Je l'ai fait remarqué à mon mari et on a décidé ensemble de la conduite à tenir: la laisser toucher, mettre les choses hors de portée ou lui interdire de toucher. On a discuté ensemble , on a pesé le pour et le contre et on a pris une décision. Et maintenant, on s'y tient.

Bon, je ne sais pas si ça répond à ta question, et puis c'est vrai que perrine est petite, donc les "bétises" sont assez limitées, j'imagine que c'est moins simple avec des enfants plus agés, mais j'espère qu'on arrivera à tenir la même méthode ensuite... on verra! Voila la théorie je laisse les autres mamans répondre pour la pratique, car pour l'instant, je n'ai pas de pratique à ce sujet!

Ben comme Sélavie : quand j'ai dit que je me rends compte que j'ai fait ma grosse conne ben j'essaie de revenir en arrière en modifiant un peu le truc, histoire de dire toujours "non mais pas cro" comme dit ma loutre...

Sinon ben j'aime pas dire non et laisser faire, ça veut dire que mon non n'a aucune valeur, que JE n'y accorde aucune valeur, et ça ben bof bof pour des sangsues comme les momes quoi !
Moi ce n'est pas tant une question de principes, je n'en ai pas, mais plutot une question de respect de mes non quoi ! Je sors : je n'y arrive pas !!

Oui je suis d'accord que théoriquement quand c'est non, c'est non mais pratiquement, vous y arrivez toujours?

Et est-ce que vous qui visiblement parvenez à être claire dans vos interdits, vos "non" sont toujours respectés?

A la maison le principe est simple :
- C'est NON pour tout ce qui peut être dangereux (y compris les prises qui ici sont sécurisées, pour ne pas prendre l'habitude ailleurs), et pour tout ce que bébé risque d'abîmer et/ou qui casse. Pour éviter qu'il ne déchire les livres, on lui laisse des piles de vieux papiers/pubs/magazines avec lesquels il peut s'éclater.
- Pour tout le reste c'est OUI (y compris certains trucs "potentiellement dangereux", mais sous surveillance. Exemple : on peut jouer du xylophone avec papa et maman, mais pas courir dans le couloir avec une baguette dans la bouche. ).

Du coup, avec le papa, on ne discute pas trop de tout ça. on est d'accord d'emblée sur à peu près tout.

Il n'y a pas de "c'est moi le chef ici" ; tout est relatif à l'action ou l'objet en cause. Exemple : je peux me fâcher quand pour la 5e fois Hélios va trifouiller dans la poubelle alors qu'il sa<wit<wqs [il vous dit bonjour) sait pertinemment que c'est interdit.

Citation :

Exemple : je peux me fâcher quand pour la 5e fois Hélios va trifouiller dans la poubelle alors qu'il sa<wit<wqs [il vous dit bonjour) sait pertinemment que c'est interdit.

Bonjour Hélios!!

Et tu te fâches comment dans ce cas? (J'ai le même à la maison, avec la poubelle aussi, entre autres...
Moi, au bout de la 5ème fois, j'emmène Loan par la main hors de la cuisine en lui disant que puisqu'il ne respecte pas les consignes (qu'il connaît très bien), je préfère qu'il ne reste pas dans la cuisine. Ca se tient? Je me pose toujours 10 000 questions sur ma façon de faire...

Tu préfères ou tu ne veux pas ? Sois honnête.

Dans la pratique, il y a certainement des non qui se transforment parfois en oui, mais de moins en moins. Il y a aussi des oui qui se transforment provisoirement en non, quand j'en ai marre.

Enfin lorsque je cède oui alors qu'en principe c'est non, je dis que c'est une exception, parfois je donne une raison (tu es malade, je n'ai pas le courage d'argumenter aujourd'hui,...). Eventuellement, on redéfinit (ensemble ou moi seule) la règle si elle semble ne plus convenir ou n'être pas si bien adaptée à la base.

Non, non, j'ai bien choisi mon mot : je préfère, car je veux bien que Loan soit avec moi/nous dans la cuisine lorsque j'y suis/nous y sommes.
Au contraire, souvent il participe ou on le fait participer: soit il nous donne de lui même des choses dont on se sert souvent (poivre et sel par exemple! Bon, pas toujours au moment opportun, mais c'est pas grave!), soit on lui demande de nous donner des choses (par exemple, lorsque j'épluche des pommes de terre, il me les amène 1 à 1).
Mais s'il se met à faire des choses qu'il sait pertinemment que nous ne voulons pas qu'il fasse (fouiller la poubelle par exemple), et qu'il continue après que je lui aie demandé plusieurs fois d'arrêter, alors je préfère qu'il sorte.

J'étais une psychorigide du "non" (et je ne suis pas encore tout à fait guérie ) jusqu'à ce que l'analyse de Gordon sur le "niveau d'acceptation" m'interpelle Donc, maintenant je m'efforce de ne plus camper sur mes "non" et de plutôt voir dans chaque contexte l'opportunité de reffuser ou non. ça nous a aussi grandement soulagé d'être conforté dans notre sentiment intérieur que, en fin de compte, on est (le papa et moi) deux personnes distinctes et qu'on est pas obligés de faire corps/d'être du même avis, ouf! Donc quand j'ai un problème avec Mado, c'est notre problème à nous deux(elle et moi) et pareil quand c'est entre elle et son papa, parceque on n'était vraiment pas à l'aise de prendre le parti de l'autre alors qu'au fond on n'était pas forcément d'accord Je me rappelle à quel point s'était humiliant et ça me révoltait que ma mère "s'alie" à mon BP quoi qu'il advienne et même et surtout quand j'avais raison

Catherine a écrit:

ça nous a aussi grandement soulagé d'être conforté dans notre sentiment intérieur que, en fin de compte, on est (le papa et moi) deux personnes distinctes et qu'on est pas obligés de faire corps/d'être du même avis, ouf! Donc quand j'ai un problème avec Mado, c'est notre problème à nous deux(elle et moi) et pareil quand c'est entre elle et son papa, parceque on n'était vraiment pas à l'aise de prendre le parti de l'autre alors qu'au fond on n'était pas forcément d'accord

Oui je suis assez d'accord avec cette façon de faire.
Mais comment tu gères, tu t'éloignes quand c'est un problème entre eux?

Catherinee tu me fais penser à quelque chose que je n'ai pas évoqué.

Avec Rydwen, 3 ans, grande chouineuse devant l'Eternel, et donc avec Eloïc (car une méthode intelligente mérite d'être appliquée à tous ), j'insiste sur le fait que la parole ouvre les possibilités. Donc lorsque je dis non, si elle veut protester, elle proteste et j'écoute attentivement ses arguments. Nous pouvons trouver un compromis, je peux me laisser convaincre, ou je peux camper sur mes raisons, les jugeant plus fortes que les siennes.

ben je m'efforce de ne plus me mêler de ce qui ne me regarde pas. Le gros avantage de ce nouveau mode de fonctionnement, c'est que j'ai deux enfants et pas trois Le papa commence tout doucement à prendre des initiatives et à ne plus se laisser grimper sur la tête en attendant que j'intervienne pour faire "le mauvais flic" Pratiquement, je me pose la question "est ce que ce problème me concerne? " Il arrive que la réponse soit oui, mais parceque c'est le papa qui me pose problème genre "Madeleine, finis ton assiette!" "...?!hein?! pourquoi tu lui dis un truc pareil?! " Bref, tous les "joueurs" sont sencés être égaux, c'est pas le plus fort qui doit avoir le dernier mot, mais on s'efforce de tous se mettre d'accord pour que tout le monde y trouve son compte dans ses BESOINS (on ne parle pas d'envie et encore moins de caprices hein!) ...mais je te rassure, on n'est pas encore au point et malheureusement on se laisse encore souvent emporter par la bonne vieille méthode autoritaire ...mais ça va viendre! vivement septembre!

Nous on négocie pas mal je trouve (enfin Léa et moi parce qu'en ce moment les exigences du papa commence à me ).
Pour le bonbon par exemple, elle m'en a demandé un après le petit déj' je lui ai dit "bah bouchon tu viens de finir ton tit déj, tu vas pas manger un bonbon maintenant quand même" et elle me répond "ah je peux quand alors ?" moi "on verra cet après midi" forcément dans l'après midi elle me redemande et je lui dis ok mais un seul et on choisit ensemble (j'ai dit non à la sucette qui fait toute l'après midi )

Sinon en gros j'evite de dire non sauf pour les trucs pour lesquels il n'y a aucune négociation possible, j'expose mon point de vue, elle expose le sien et on fait un compromis.

Autre exemple : "Maman tu peux me mettre le CD de Cendrillon" (où diable a-t-elle trouvé ce CD
Moi "Einh là maintenant ? J'ai pas très envie, j'ai un peu mal à la tête en fait (jai un peu de mal avec un jour mon prince viendra à 8h du mat')
Elle "allez maman s'il te plaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit"
Moi "Bon ok mais on ne le passe qu'une fois"
Elle "Youpiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii"