Voilà, c'est fini, TSVP

Ce mardi 26 août, une corvée s'annonce : la fin du nettoyage de mon ancien appart'.

Mon fils, qui veut en profiter pour aller jouer avec ses copains du quartier nous accompagne (ma belle-mère et moi) et nous abandonne à peine le pied posé sur le parking en bas de la tour.

Le ménage s'effectue sans heurt, je finis de descendre qlq encombrants et revient avec le fiston qui n'a plus personne avec qui jouer hormis sa DS, son dernier pote devant rentrer à la maison.
Arrivés à l'appart', il va pour s'installer dans sa chambre et malgré qu'il ai déjà vu l'appartement déménagé, marque le coup en voyant sa chambre vide et déserte.
Il réalise, et moi avec, que cette fois c'est bien fini, qu'une page se tourne pour nous.
Nous aurons passé 9 ans ensemble dans cet appart', neuf années durant lesquelles ces murs auront vu se bâtir notre relation, notre connivence, neuf années pendant lesquelles se sont tissées, intimement, nos liens de père à fils et de fils à père.

Une pluie de souvenirs m'est remontée aux yeux en regardant ce petit homme de 12 ans qui n'en avait que 3 la première fois qu'il a posé son pied sur ce lino défraîchis.
Ce petit gars avec lequel soudain je venais de me figer dans le temps écoulé à travers son regard, lui qui est certainement celui qui définitivement m'aura sauvé la vie. Car sans lui, je n'aurais sans doute pas continué.
Et nous avons appris à grandir de concert, partagé tant de moments, tant de bonheurs, malgré les embûches, car nous pouvions être ensemble, même si c'était loin d'être aussi souvent qu'on aurait aimé.

Aujourd'hui, tout est remonté, toute une chronologie retraçant une construction, celle de notre binôme d'enfant et père.
Un gros pincement au cœur, car désormais nous ne vivrons plus dans notre bulle à nous.

Neuf ans, neuf ans et demi pour être précis, et nous voilà à une nouvelle croisée des chemins.

Et j'ai repensé aussi à l'aide ménagère venue m'aider après ma greffe de rein l'année dernière, car j'avais été totalement dépité en constatant après son départ qu'elle avait effacé les traces de crayons sur l'arrière de la porte du salon, traces qui marquaient la croissance de mon fils depuis notre entrée dans l'appart'.
Cet aprèm, je l'en ai remercié, j'aurais été terriblement peiné de devoir le faire moi-même.

Aujourd'hui, nous avons dit adieu à un lieu qui restera gravé dans nos mémoires (un lieu qui semble en plus voué à disparaitre dans les plans de rénovation urbaine).

Aujourd'hui nous avons franchi la porte ensemble une dernière fois pour sortir de notre appartement.
Et entamer une autre vie.

Inch' Allah !